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des sulfates par la chaleur.

Puisque la proportion des deux gaz a été la même pendant tout le tems de l’opération, il faut en conclure que la décomposition de l’acide sulfurique s’est toujours faite de la même manière, et que l’acide sulfureux absorbe par conséquent à-peu-près 0.5 d’oxigène pour passer à l’état d’acide sulfurique. La décomposition de l’alun ayant été faite dans une cornue de verre lutée, ne s’est point trouvée complette ; mais je me suis assuré que le résidu ne contenoit pas sensiblement d’acide sulfureux.

Comme un sulfate métallique, dont la base ne peut point s’oxider davantage, devoit être également propre à déterminer le rapport de l’acide sulfureux et de l’oxigène qui composent l’acide sulfurique, j’ai repris la distillation du sulfate de cuivre ; mais pour éviter l’eau qui auroit pu condenser un peu d’acide sulfureux, j’ai eu soin de le calciner fortement avant de le mettre dans la cornue. Le gaz s’est dégagé en torrent pendant plus d’une heure, quoique je n’eusse employé qu’environ 400 gr. de sel, et j’ai eu soin d’en recueillir à diverses époques de l’opération. Quand le dégagement a cessé, j’ai adapté au fourneau à réverbère dans lequel se faisoit la distillation, un tuyau de poële pour obtenir un plus grand degré de feu. En