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des sulfates par la chaleur.

qu’on a préparé pendant longtems l’acide sulfurique, et qu’il ait été un objet continuel de recherches, on n’avoit pas fait attention à plusieurs circonstances que présente sa décomposition. On savoit, il est vrai, que l’acide sulfurique étoit toujours accompagné d’acide sulfureux ; mais comme le fer prend dans cette opération un plus haut degré d’oxidation, on supposoit que c’étoit lui qui, en décomposant l’acide sulfurique, donnoit naissance à tout l’acide sulfureux. M. Chaptal est, je crois, le premier qui ait remarqué qu’on obtenoit aussi un peu d’oxigène[1]. Le sulfate de fer éprouve en effet, par la chaleur, la même décomposition que le sulfate de cuivre. Les résultats n’en sont modifiés que par cette circonstance, que le métal pouvant prendre un plus haut degré d’oxidation, il se dégage, relativement, plus d’acide sulfureux que de gaz oxigène.

Les sulfates de manganèse et de zinc m’ont présenté exactement les mêmes phénomènes que le sulfate de cuivre. Je ne m’arrêterai donc pas à les décrire. J’observerai seulement

  1. Chimie appliquée aux arts, tom. 3, p. 49.