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des sulfates par la chaleur.

L’appareil dont on s’est servi pour la décomposition des sulfates consiste en une cornue de grès ou de verre lutée, communiquant, au moyen d’une allonge, à un récipient tubulé, duquel partoit un tube de Welter pour recueillir les gaz. Quand il n’a dû se dégager que très-peu d’acide sulfurique, ou quand on s’est servi de la cuve au mercure, on s’est contenté d’adapter directement à la cornue le tube de Welter.

Le premier sulfate qui a été ainsi soumis à l’action de la chaleur est le sulfate de cuivre. Il a d’abord passé de l’eau ; mais aussitôt que la cornue a commencé à rougir, il s’est élevé des vapeurs blanches d’acide sulfurique, qui étoient accompagnées d’un gaz nébuleux, sentant vivement l’açide sulfureux, et dans lequel une allumette s’enflammoit plusieurs fois de suite quand il avoit été lavé. Ce gaz étoit donc un mélange de gaz acide sulfureux et de gaz oxigène. À mesure que la distillation faisoit des progrès, il m’a paru que la quantité d’acide sulfurique diminuoit relativement à celle de gaz oxigène et de l’acide sulfureux, et que par conséquent, il échappoit moins d’acide à la décomposition qu’au commencement de l’opération. Quand il ne s’est plus