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Premier essai sur les gaz et la chal.

de l’azote l’excédant du gaz oxigène nécessaire à la saturation du gaz hydrogène, la combustion s’arrêtoit encore à très-peu près au même point. Guidés par des considérations particulières, nous avions été conduits à penser que ce phénomène dépendoit de ce que le calorique, dégagé dans la combinaison, se trouvant absorbé par les parties de chaque gaz qui n’y étoient pas entrées, la température se trouvoit abaissée au-dessous du point nécessaire à la combustion ; d’où il résultoit conséquemment que l’inflammation devoit s’arrêter. Et comme nous avions vu le gaz azote produire, sous ce rapport, des effets presque identiques avec ceux que produisoit le gaz oxigène, nous avions présumé que ces deux gaz n’arrêtoient la combustion au même point que parce qu’ils avoient sûrement une capacité égale pour le calorique. Nous n’avions pu alors vérifier nos soupçons sur les autres gaz ; mais comme on est naturellement porté à généraliser, nous avions conservé l’opinion, moi en particulier, qu’il étoit très-possible que tous les gaz eussent la même capacité pour le calorique. De retour à Paris, du voyage que j’avois fait, avec M. Humboldt, en Italie et en Allemagne, j’ai été très-impatient de faire