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Combinaison du soufre

portion de soufre ; 2°. avec une partie de l’oxigène qui sont contenus dans la liqueur. La chaleur produite par ces deux combinaisons a sans doute déterminé la condensation de l’autre partie de l’oxigène sur le reste du soufre. De tous ces changemens, aucun n’appartient aux propriétés connues de l’acide sulfureux ; il n’y a donc ni acide sulfureux ni acide muriatique oxigéné dans cette liqueur : elle réunit les principes nécessaires pour constituer l’un ou l’autre ; mais chacune de ces substances est soumise à la force exercée par les deux autres. Qu’une d’elles éprouve l’influence d’une nouvelle force, l’équilibre qui maintenoit la combinaison est rompu, et les deux autres principes obéissent à leur affinité.

C’est ainsi que, lorsqu’une substance qui a de l’affinité pour l’acide muriatique, quelque foible qu’elle soit, l’eau, par exemple, est mêlée à cette liqueur, et lui a enlevé un peu d’acide muriatique, l’action mutuelle du soufre et de l’oxigène n’étant plus limitée par celle que cet acide avoit sur chacun d’eux, donne naissance aux acides sulfureux et sulfurique. L’oxigène ainsi condensé sur une partie du soufre, celle qui étoit maintenue dans la combinaison par l’acide muriatique se sépare. Lors-