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avec l’oxig. et l’ac. muriat.

donnent lieu à la formation de sels du même genre.

Il résulte de ces diverses épreuves que toute substance qui agit sur l’acide muriatique en le saturant, ou simplement en le dissolvant, désunit les élémens de cette combinaison. On a pu remarquer aussi que l’acide sulfureux se trouve constamment dans leurs produits, et il sembleroit naturel de conclure que cet acide fait partie intégrante de la liqueur. Cependant, pour que cette conséquence fût rigoureuse, il faudroit que l’acide sulfureux fût indiqué avant que la liqueur ait donné aucun signe de décomposition ; car, jusque-là, on seroit fondé à en regarder le développement comme un des effets de la décomposition elle-même. Les faits suivans me paroissent prouver que, c’est cette dernière opinion qui est la plus juste.

La nécessité de ne se servir d’aucun réactif qui puisse décomposer la liqueur exclut tous ceux qui contiennent de l’eau. Pour remplir cette condition, j’ai d’abord employé le soufre hydrogéné. Ces deux liqueurs diffèrent peu par leurs densités et se mêlent sut-le-champ. On n’observe d’ailleurs d’autre changement qu’un affoiblissement dans l’intensité de la couleur propre à la combinaison triple ; effet qui