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avec l’oxig. et l’ac. muriat.

dans la suite de l’opération, prend une couleur rouge de plus en plus foncée, et arrive à celle d’un rouge brun. C’est à cet état que M. Thomson a examiné la combinaison.

Si l’expérience a été conduite avec soin l’eau dans laquelle on reçoit la petite quantité de gaz qui n’a point été absorbée par le soufre contracte une légère odeur d’acide sulfureux. Cette eau saturée de barite donne un précipité peu abondant qui, séparé de la liqueur, n’est qu’en partie redissous par l’acide muriatique avec dégagement d’acide sulfureux. La liqueur neutre qui surnageoit le précipité formé par la barite précipite le nitrate d’argent. Cette eau contenoit donc des acides muriatique, sulfurique et sulfureux.

30 grammes de soufre soumis à cette expérience ont donné 91 gr. 15 de liqueur saturée à ce point d’acide muriatique oxigéné. Pour évaluer avec plus d’exactitude l’augmentation de poids qu’éprouve le soufre j’ai transformé en acide sulfurique, au moyen de l’acide muriatique oxigéné, tout le gaz sulfureux qui avoit été recueilli dans l’eau, et j’en ai séparé 6 gr. 05 de sulfate de barite, lesquels contiennent 0 gr. 896, de soufre. Il n’entre donc que 29 gr. 254 de soufre dans la liqueur obtenue