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sur les éthers.

Pott, dans les Mémoires de Berlin ; Ludoff, dans sa Chimie victorieuse ; Beaumé, dans sa Dissertation sur les éthers ; le baron de Bormes, et sur-tout Courtanvaux, dans les Mémoires des savans étrangers, de l’Académie des sciences, tom. 6, p. 612 ; Schéele, dans ses Mémoires de chimie, et plusieurs autres chimistes, que je pourrois citer, parlent d’un éther marin fait par ce procédé. Pour l’obtenir, les uns emploient le beurre d’antimoine ; les autres, le muriate d’étain fumant ; ceux-ci, le muriate de zinc, et ceux-là les muriates de bismuth et de fer ; mais tous s’accordent à dire que cet éther a une odeur suave et analogue à celle de l’éther sulfurique.

Il résulte de là que ces divers muriates métalliques forment le même produit dans leur distillation avec l’alcool, et par conséquent qu’ils agissent tous de la même manière sur ce corps. Or, leur action sur l’alcool ne seroit probablement pas semblable si elle étoit due aux muriates mêmes, puisque ces muriates diffèrent entre eux par la nature de l’oxide qui entre dans leur composition, et par leurs propriétés particulières : nous sommes donc conduits à croire qu’elle dépend de l’excès d’acide que ces sortes de sels contiennent. Aussi ne convertit-on