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Note

ignoroit complettement un fait aussi important, j’ai cherché à savoir si les chimistes anglais étoient à cet égard plus avancés que les chimistes français et espagnols. Pour cela, je me suis adressé à M. Riffault, administrateur des poudres, qui traduit maintenant la 3e. édition de la chimie de Thompson[1], ouvrage plein d’érudition, et commencé longtems après la publication du mémoire de Gehlen. M. Riffault m’a lu tout ce qui concerne l’éther muriatique ; il n’y est point question de Gehlen, ni de ce qui a rapport aux propriétés singulières que nous présente l’éther muriatique ; il n’y est question que du procédé de Basse, qui consiste à mêler du sel marin fondu, de l’alcool et de l’acide sulfurique, et qui, excepté la fusion du sel, a été indiqué par plusieurs chimistes. Je crois être autorisé à conclure de là qu’en Angleterre, comme en France et en Espagne, l’éther muriatique étoit inconnu, et que, sans avoir aucun indice du travail de Gehlen, j’aurai au moins le mérite de l’y avoir fait connoître. Combien de fois déja n’est-il pas arrivé de faire dans un

  1. Cet ouvrage paroîtra en octobre 1807, chez M. Bernard.