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sur les éthers.

que si, par le moyen d’un tube droit plongeant au fond de la cornue et long au moins de six à sept décimètres, on versoit de tems en tems de l’alcool chaud dans celle-ci, la formation du gaz éthéré seroit encore bien plus abondante ; car on conçoit qu’il se volatilise à chaque instant plus d’alcool que d’acide muriatique, et qu’ainsi on rétabliroit entre ces deux corps les proportions primitives qui conviennent plus que toute autre pour le succès de l’opération.

Ce gaz est absolument incolore ; l’odeur en est fortement éthérée, et la saveur sensiblement sucrée. Il n’a aucune espèce d’action ni sur la teinture de tournesol ; ni sur le sirop de violette, ni sur l’eau de chaux. Sa pesanteur spécifique, comparée à celle de l’air, est de 2.219 à 18° du thermomètre centigrade, et à 0m,75 de pression. À cette même température et à cette même pression, l’eau en dissout son volume. À cette même pression encore, mais à + 11° de température, le gaz éthéré devient liquide. On peut s’en procurer une grande quantité à cet état en se servant d’un appareil semblable à celui qui a été précédemment décrit. Seulement au lieu d’engager le dernier tube sous un flacon plein d’eau, il faut le faire