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Mémoire

un composé de gaz nitreux et d’éther, et s’efforcent de prouver, dans le paragraphe onze, que le gaz nitreux est expressément nécessaire pour le former. Pour cela, ils distillent un mélange d’une partie d’acide nitrique et de six parties d’alcool sur du zinc ; ils obtiennent du gaz oxide d’azote en premier lieu et point de gaz éthéré, et à la fin de l’opération, du gaz nitreux et du gaz éthéré. Il mettent ensuite en contact du gaz éthéré avec du fer humecté, du sulfure de potasse, etc., et dans l’espace de quelques jours, le gaz se trouve changé en gaz oxide d’azote ; et l’éther est précipité. En répétant ces expériences, je me suis promptement rendu compte de l’erreur des chimistes hollandais. La première tient à ce qu’on n’obtient de l’éther qu’à la fin de la distillation, lorsqu’on emploie une partie d’acide nitrique contre trois parties d’alcool seulement ; et la seconde à ce que l’éther lui-même est décomposé : cette décomposition est sur-tout très-manifeste en faisant passer du gaz éthéré sur le mercure, puis du sulfate de fer peu oxidé et de la potasse ; l’oxide change presque tout-à-coup de couleur, devient vert et rouge ; après six heures de contact, on ne trouve plus qu’un mélange de gaz oxide d’azote et d’azote.