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Mémoire

l’éther, et à établir que le gaz éthéré n’est qu’une combinaison d’éther et de gaz nitreux.

Leur paragraphe huit ne présente rien de remarquable.

Dans le paragraphe neuf, ils s’attachent à démontrer que le gaz éthéré doit nécessairement contenir de l’éther. Ils en citent comme preuve son odeur, qui est tellement éthérée, qu’en effet elle ne peut être due qu’à l’éther lui-même ; de plus ils observent, ainsi qu’on l’avoit déja fait, qu’on obtient beaucoup moins de gaz et beaucoup plus d’éther en exposant au froid le vase qui contient le mélange d’acide et d’alcool. Ils disent même (mais ils vont au-delà de la vérité), que si le froid étoit considérable, on n’obtiendroit pas de fluide élastique. Cependant, comme ils ne peuvent par aucun moyen séparer à l’état liquide l’éther du gaz éthéré, ils n’osent point toujours assurer que l’éther existe dans ce gaz ; et lorsqu’ils en paroissent certains, ils soupçonnent au moins qu’il y est uni avec de l’oxigène, et conçoivent ainsi comment le mercure s’oxide en mettant ce métal en contact avec le gaz éthéré, et en même tems, mais successivement avec les acides sulfurique et muriatique. L’éther, disent-ils dans l’explication qu’ils donnent de ce phénomène,