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eut lieu le 16 février 1735, fut présidée par Louis Dumontiers, curé de Molaincourt [1], frère du curé d’Arthies ; ont signé l’acte : Dumontier, Gouttard, Gouttard, Dumontier de Molaincourt.

La plus grosse cloche, nommée Madeleine-Charlotte eut pour parrain Monseigneur le duc de la Rochefoucauld et pour marraine Madame la duchesse douairière de la Rochefoucauld,

La seconde cloche reçut le nom d’Élisabeth par M. le duc de la Rochefoucauld et Madame la duchesse, son épouse.

Les parrains de ces deux cloches firent tenir leur place par M. Gouttard, dont la femme représentait les marraines.

Terminons ce paragraphe, déjà bien long, par quelques notes biographiques sur le curé et les parrains et marraines. Jacques-Romain Dumontiers succéda le 11 avril 1732 au curé Le Bas ; son premier acte, baptême de Marie-Jeanne Prévost, est du 17 avril 1732 ; il avait pour vicaire L. Marais ; il est « mort subitement, âgé de 70 ans, le 26 juin 1760 et a été inhumé dans le chœur de l’église paroissiale de cette église ». Lors de la bénédiction des deux cloches, les marguilliers étaient Agnan Bénard et Louis Thomas le jeune.

Alexandre comte de Durtal, duc de la Roche-Guyon en 1714, duc de la Rochefoucauld à la mort de son père, arrivée le 21 avril 1728, pair de France, prince de Marcillac, marquis de Liancourt, etc., était né le 29 septembre 1690 ; il avait épousé le 3o juillet 1716 Mademoiselle de Togras.

Louise-Élisabeth de la Rochefoucauld, duchesse d’Enville, qui a donné son nom à l’une des deux cloches d’Arthies, avait épousé Jean-Baptiste-Louis de la Rochefoucauld de Roye, marquis de Roucy, etc., lieutenant général des armées navales et des galères de France. Elle était baronne d’Arthies et du duché chastellenie terre et seigneurie de la Roche-Guyon.

Mathieu Gouttard était le régisseur spécial du domaine de la Roche-Guyon, sous les ordres de Sébastien de la Place, trésorier général de la duchesse douairière. [2]

Neuf ans après l’installation des cloches, « Guillaume Trognon, masson à Maudétour, après avoir réparé et agrandi la sacristie de l’église, remit les trois cloches de ladicte église en leur donnant l’équilibre et solidement. »



  1. Aujourd’hui hameau de 33 habitants dépendant de la commune de Berthenonville (Eure).
  2. Sur ces personnages, voir l’important ouvrage de M. Roux : La Roche Guyon. — Paris, Hachette.