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Nous détachons du « compte veu examiné, calculé, approuvé, clotz et a resté par nous Anthoine Maquet, docteur en théologie de la maison et société de Sorbonne, chanoine de la résidence du Vexin le Françoys ès lesglize de Rouan, le cinq jour de septembre 1664, arreste les receptes total à 425 livres et la mise à 175 livres 6 sols » l’analyse suivante :

P. 28 : Sensuict lestat des mises de Trognon marguillier pour ladicte églize :

Item payé un cuirot à la petite cloche, 18 s

Plus, pour un cuirot à la grosse cloche, 20 s

Plus, pour un cuirot à la moyenne cloche, i5 s

Ajoutons une note qui ne sera pas sans intérêt. On voit par les « comptes bien examinés cloz et arrestez par nous soubz signé A. Amorix commis de Msr l’archidiacre » qu’avant le mois de septembre 1685 la Fabrique d’Arthies fit refondre la petite cloche par les soins d’un maître fondeur de Beauvais dont le nom n’est pas mentionné.

Cette note est ainsi conçue :

« Ensuict la mise qui s’élève à 102 19 3

« Item payé au m® fondeur de Beauvais pour ce quy luy estoit » deub pour avoir fondu la petitte cloche soit 16 liv. ».

Nous n’avons pas retrouvé le poids et le texte de l’inscription que cette cloche, cassée à la Révolution, portait sur ses flancs. Dans le courant de l’année 1734 deux cloches de l’église d’Arthies se fêlèrent ; on les descendit de leur campanile et elles furent refondues sur place. Depuis le moyen âge, l’œuvre de la fonte des cloches était une profession ambulante ; les maîtres fondeurs parcouraient nos provinces munis de leurs outils et s’arrêtaient pour travailler là où on réclamait leur concours, préparant le moule et l’ornant d’emblèmes dont ils avaient les modèles tout préparés [1], c’est ainsi qu’à Cléry la cloche donnée par Jacques de Poissy, écuyer seigneur de Cléry, avait été fondue en 1637, au lieu dit la Croix ou Rue Couvrée et que les deux cloches d’Arthies furent refondues en 1734 dans un atelier installé sur place dans l’enclos nommé encore de nos jours « le trou à cloches » ou « au-dessus de la futaie. »

À l’occasion de la bénédiction des cloches de son église, le curé d’Arthies, Dumontiers, dressa un procès-verbal conservé aux archives de la Mairie, et dont nous devons la connaissance à M. Victor Hébert, secrétaire de la Mairie [2], La cérémonie, qui

  1. Un manuscrit de 1669, que nous avons eu entre les mains, dit « que les fondeurs lorrains vont partout travailler à fondre des cloches. »
  2. Registre de 1735, acte no 2, p. 2.