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rement ; le calcaire du toit est recouvert, peu après, de plus ou moins de calcaire récent superposé, qui s’étend jusqu’au val de Radimna.

La siénite est grossière quand elle n’est pas décomposée et tendre ; elle se divise en fragmens quadrangulaires, et le feldspath y est blanchâtre et rarement cristallisé. Le grenat y est fréquent, et remplace même totalement l’amphibole. La coloration de la siénite est, au lieu du bleu gris, le gris vert ou jaune, où elle est mêlée de parties ferrugineuses ; lorsqu’il y a plus de silice, elle est plus dure. Il y a souvent des fentes, quelquefois tapissées de spath calcaire. Elle est quelquefois à pyrites arsenicales, aurifères et argentifères, à cuivre oxidulé et carbonate.

Le contact de la siénite et du calcaire du mur et celui de la siénite et du calcaire fendillé du toit, n’ont pas pu être exploités jusqu’à la mine Ritter SaintGeorge, parce que, plus loin, ces gîtes sont trop couverts de calcaire récent. Il y a du cuivre pyriteux et du cuivre oxidulé, surtout dans le calcaire du toit, sur un espace assez grand. Il y a de plus du cuivre vitreux et sulfuré, oxidulé, terreux et carbonaté bleu, du fer oxidé, brun-rouge.

Les deux lignes de séparation en question se distinguent, surtout, parce que. vers le calcaire du mur, il y a des nids de manganèse, de calamine cristallisée, et de galène argentifère, ainsi que rarement de l’argent natif, du plomb sulfaté et carbonaté, cristallisé ou terreux, tandis que vers le calcaire du toit il n’y a aucun de ces minerais, à l’exception de la galène. Tous ces minerais sont non seulement dans divers gangues ou massifs et séparés les uns des autres, mais aussi en amas, quelquefois fort riches, qui ont de 4 à 6 toises de puissance, et 16 à 20 toises de long, et qui sont interrompus par des masses stériles. Leur gangue est du grenat et de la chaux carbonatée, avec des lamelles de cuivre natif et du fer ocreux sur la rive gauche de la Nera, avec du graphite à la mine de Ritter Saint-George et du cuivre pyriteux panaché. Il y a aussi de la grammatiste en nids, dans la mine de Saint-George, ainsi que du cuivre sulfuré et de petits filons de cuivre carbonaté.

Enfin toutes ces substances sont mêlées de silex corné, de quarz et de siénite, dans divers états de décomposition. Le grenat est le minéral le plus fréquent, et quelquefois il se trouve même à une grande distance de ces plans de séparation, et accompagné de minerai de cuivre, ou de chaux carbonatée.

Il y a beaucoup de points de ces contacts de la siénite et du calcaire qui n’offrent pas de métaux ; la siénite y est alors seulement décomposée, et en plus ou moins grands morceaux, et à fragmens de calcaire. Les surfaces des deux roches sont bien nettement séparées, ce qui produit beaucoup de fragmens et d’inflexions dans les morceaux calcaires, accident qui semble contraire à l’état tendre de la siénite. Dans les parties plus élevées, cette dernière roche est beaucoup plus tendre, et brune, à parties ferrugineuses. À la séparation des blocs de calcaire et de siénite, il y a du fer sulfuré et de la galène avec une argile brune,