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tes directions, dans les montagnes de moyenne hauteur, et dans celles fort élevées. Ce calcaire existait peut-être autrefois dans les vallées de siénite, comme semble le montrer la galerie d’écoulement appelée Erbstolln Rosalina. On y a traversé une crête de siénite, et on est arrivé à un plan incliné sur lequel le calcaire repose, et derrière il y avait un plan montant de siénite qui supportait de nouveau du calcaire courbé en arc de cercle, et reposant des deux côtés de cette courbure sur la siénite ; donc il est possible que les lambeaux calcaires disséminés çà et là aient forme une masse continue sur la siénite, dans laquelle on ne peut guère penser qu’ils ne soient qu’intercalés. Il y a cependant encore plusieurs points douteux : ainsi il y a un lambeau de calcaire à petits filons de siénite décomposée, et à plusieurs cimes près de la mine Theresia, et on en a trouvé encore à 40 toises dans les petits filons de ce calcaire des minerais, tel que du cuivre oxidulé, du fer sulfuré. La siénite sur laquelle repose ce calcaire s’enfonce plus bas que la plus grande profondeur des mines, et le calcaire donne issue autour de cette mine aux eaux, qui disparaissent dans les gouffres des vallées de Prinzenthal et des sommités, comme l’ont prouvé des expériences[1].

La siénite, en-deçà de la Nera, est accompagnée à l’est par le dépôt calcaire principal, et à l’ouest par des lambeaux de calcaire plus récent ; elle a déjà assez de puissance, et elle s’étend, du bas des montagnes schisteuses, à travers les champs. Elle a déjà 50 toises sur la rive gauche de la Nera, et la même hauteur sous le village de Szaszka, jusqu’à une crête partant de Csoka-Nalta et allant à la rivière Nera, qui sépare le village des mines. La siénite s’élève à la hauteur de l’endroit où les montagnes de moyenne élévation et les contreforts de la chaîne s’élèvent assez rapidement, et jusqu’à la moitié de la hauteur des crêtes les plus élevées.

La vallée de Szaszka s’élargit sur la Nera, descend entre des roches schisteuses jusqu’aux usines à l’est, pour tourner ensuite au sud. Lorsqu’elle abandonne le sol schisteux, elle coupe les schistes, une partie du calcaire récent, le schiste siliceux, le calcaire qui forme le toit du gîte métallifère, et elle s’étend à travers la siénite, en ligne oblique, jusqu’aux montagnes de moyenne hauteur. Là elle se trouve sur un petit espace dans le calcaire qui constitue le mur des minerais, et elle forme une sorte de fourchette comprise dans les montagnes de moyenne hauteur, dont une portion comprend en partie la masse du calcaire principal, et l’autre tourne à l’ouest, abandonne le calcaire du mur à la mine de Ritter Saint-George, coupe la siénite jusqu’au calcaire du toit, et se termine au calcaire récent.

À l’endroit où la vallée quitte la siénite, ainsi que le calcaire du toit et du mur, la première roche se trouve avec les masses qui l’accompagnent ordinai-

  1. Ainsi, les soulèvemens de la siénite pourraient peut-être aussi avoir produit cette dissémination de lambeaux calcaires.