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5° Sur ces roches, un grès bleuâtre, se décomposant en jaune, à taches blanches de feldspath décomposé, et ayant les apparences du grès carpatique ou secondaire récent. Cette roche ne parait pas se retrouver plus haut à la surface de la montagne.

Les gîtes métallifères de Kapnik courent en général du sud-ouest au nord-est, de manière qu’ils sont parallèles avec quelques unes des couches ; mais il y a de plus des fentes non remplies, et les gîtes de minerais sont coupés par d’autres, moins riches, comme par exemple en deçà du quarzite et hors des limites des exploitations. À l’ordinaire, les filons composés de quarz, de manganèse carbonaté avec du cuivre gris, de la blende, etc., sont coupés par de petits filons non métallifères.

« En visitant les mines de Kapnik, on y remarque encore la liaison intime qui s’établit entre les fentes remplies et la roche voisine, imprégnée de minerais, et on ne peut se lasser de prendre des échantillons de ce beau manganèse carbonaté rose, rarement cristallisé et empâtant de la galène, du cuivre gris, quelquefois en cristaux, des pyrites aurifères, du fer sulfuré et de la blende. Il y a aussi assez de baryte cristallisée, du spath calcaire et du quarz. Les druses d’antimoine capillaire y sont une rareté. Les minerais sont par bandes, ou bien disséminés dans le manganèse. »

Une stéatite verte se rencontre dans la mine du Furstenbau, comme enduit de la gangue quartzeuse.

Le quarzite ne forme réellement dans ce district qu’une couche subordonnée, sur les deux côtés de laquelle il y a des filons métallifères.

« Ce quarzite est en partie une roche compacte et à petites porosités ; je serais tenté de croire que ce n’est qu’un grès carpatique fortement fritté, d’autant plus que j’ai rapporté de Kapnik du porphyre noirâtre empâtant de gros fragmens d’un espèce de quarz grenu, qui n’est peut-être qu’un grès réduit à cet état de vitrification, par la chaleur de la roche lors de sa formation. »

En montant de Kapnik au mont Gutin, qui s’élève au nord de ce bourg, on rencontre, après une demi-lieue, le même quarzite carié que dans les mines ; après cela on ne voit plus que du porphyre ordinaire, jusqu’au pied de la sommité ou des sept cimes du Gutin. Ces dernières sont formées par un porphyre grisâtre ou bleuâtre, en partie à pâte euritique ou assez boursouflée, et à cristaux de feldspath non vitreux et décomposés, avec du mica et un peu d’amphibole. À la cime de la montagne, il y a des masses courant du sud-ouest au nord-est, tandis que la crête se prolonge sur une longueur de plusieurs lieues, du sud-est au nord-ouest, vers Szakadas, en formant en particulier le mont Rosza.

« Cette masse porphyrique, si poreuse, pourrait bien ne former qu’un immense filon au milieu du porphyre métallifère, et en grande partie décoloré. Les gîtes de métaux ne s’y prolongent pas, au dire des mineurs. En un mot, ce