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Fundul-Moldawi, de Poschorita, de Piètre-le-Domne, de Kliwa et de Tolgyes. Il serait même possible qu’on dût y réunir le calcaire du Tatar-Hago.

Depuis Czo-Franka, cette chaîne calcaire s’étend vers Fekete-Hagymas, son point le plus élevé ; elle forme ensuite la sommité appelée Egyesko, celles de Etzemko, de Terko, d’Iavardi, de Szakadat, de Naszkalat, et se prolonge ainsi entre Sz. Mihaly et la vallée inférieure de Kabola-Hago. Il est possible que le mont Kabola-Hago, couvert de végétation, lui appartienne encore. On suit le même dépôt entre Sz. Domokos et Sz. Tamas. Les mines de cuivre sont vis-à-vis du mont Eczimko ; on y observe de bas en haut du micaschiste grisâtre, à petits feuillets de cuivre pyriteux, une espèce de gneiss blanchâtre, et du micaschiste. Le fer sulfuré s’associe avec le cuivre. La direction des couches va du sud au nord, et l’inclinaison forte est à l’est. Le quintal de minerai donne 3 1/2 livres de cuivre.

De Sz. Domokos à Chymes, on coupe le dépôt de calcaire coquillier, et on le trouve associé avec un agglomérat de schiste et de quarz. Plus bas, vers le Totrusch, on entre dans le grès carpathique, et on s’assure que l’agglomérat précédent en fait partie. Des couches de calcaire gris et blanchâtre s’observent dans le grès carpathique, et des débris nombreux indiquent la présence dans cette contrée des grès marneux à gryphées colombes semblables à ceux de Poshradie, dans la vallée du Waag, en Hongrie. La direction des couches y est au sud-est.

Cette formation carpathique constitue les montagnes élevées qui s’étendent en Moldavie jusqu’au-delà des mines de sel d’Okna.

Au nord-ouest du défilé de Chymes il y a une source salée qui contient de l’acide carbonique, et à une forte odeur d’acide hydriodique.

En retournant de ce point à Sz. Domokos, par le mont Naskalat, on voit le grès carpathique s’élever jusqu’au plus haut point de la chaîne avant d’arriver au calcaire coquillier, puis on rentre tout-à-coup dans le micaschiste qui continue jusqu’à Sz. Mihaly. Entre ce point et Sz. Tamas, il y a une éminence composée d’agglomérat trachytique.

À Sz. Tamas on rencontre le premier trachyte en place, et on rentre à Maduras, Rakos et Madefalva dans les agrégats de même nature.

Le village de Rakos est favorablement placé pour visiter la grande chaîne trachytique de Hargita qui s’élève à l’ouest. Au pied il y a du micaschiste avec un banc peu épais de feldspath compacte porphyrique, et un lit de fer hydraté poreux, près duquel le schiste est bréchoïde.

Les forêts dont sont couvertes les montagnes de Hargita ne permettent que d’y voir çà et là des rochers de trachyte, quelquefois assez grotesques, ou donnant lieu à des chutes d’eau. Avant d’arriver au sommet, il y a un enfoncement escarpé de trois côtés, et sur la pente occidentale se présente un trachyte rouge ou gris, extrêmement pyroxénique, et avec du fer sulfuré.

Du haut du mont Hargita on saisit bien la division de la vallée de l’Aluta en plusieurs bassins. Ainsi l’un d’eux s’étend de Sz. Mihaly au sud-ouest, vers