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ARNOLD YAN BUGHSL. /S

Tout à côté est le couvent des CélestinsS fondé par le roi Charles V et par sa femme Jeanne de Navarre, comme Tindique une inscription de Téglise’. Cette maison a été restaurée il y a . quelques années, elle est ornée de statues et il y a un très beau cloître à colonnes géminées. L^ordre des Célestins, si j*en crois Polydore Vergile, fut fondé vers 1280 par le pape Célestin V, de son vrai nom Pierre de Murrone. Il y a dans l’église beaucoup de tombeaux princiers et d’épitaphes remarquables, comme on peut les lire soit dans Corrozet^, soit dans mon épitaphier, je n’en transcrirai ici que quelques-unes, non encore connues. Dans la partie haute du chœur, derrière le maître-autel, il y a le tombeau des parents du très savant et très célèbre Guillaume Budé, Tépi- taphe est gravée en français sur bronze :

Çy gist maistre Jean Budé, audiencier du Roy^ et sa femme Katarina Picard, etc., il trépassa l’an de grâce iSoi^.

(Dessin des armes.)

détruisît en janvier i563. Henri III le reconstruisît ; une porte monumen- tale, portant l’inscription qu’a transcrite Van Buchei, fut élevée en 1384 (Bonnardot, Revue universelle des arts, t. V, p. 414-417) ; cette inscription est rapportée aussi par Chytrée. ( Variorum in Europa itinerum deliciae, Herbornae Nassoviorum, 1594, p. 709.)

1. Voir une vue des Célestins, de l’Arsenal et de la Toumelle dans les Recherches de Françoys Merlin (i587}, (Bibl. nat., ms. fr. 91 32, fol. 93.)

2. Sur les Gélestinsy voir L. Beurrier, Histoire du monastère des Célestins de Paris (Paris, 1634, in-4*), une notice de 172 pages, avec planches, dans les Antiquités nationales de Millin, t. I, les planches de la Statistique de Lenoir, et Guîlhermy, Inscriptions^ t. I, p. 435-482. — La première pierre de l’édifice fut posée par Charles V, le 24 mai 1 363, comme le prouve la pierre avec inscription retrouvée dans les fouilles de 1847 (Bournon, Rec^ tifications et additions^ p. 340) ; l’élise fut, après celle de Saint-Denis, la plus riche en tombeaux princiers. Le couvent fut démoli en 1847-1848 et remplacé par une caserne qui a été récemment reconstruite. (F. de Guil- hermy. Description archéologique des monuments de Paris, a* éd., p. 248.) — Le cloître, construit de i339 à i33o, était un des plus beaux de Paris. Millin» loc. cit, , en a donné une reproduction (pL XXVI}.

3. Corrozet [op. cit., éd. 1 386, fol. i27-i3i) et Rabel (Ibid., a* partie, fol. 78-87) ont rapporté un grand nombre d’épitaphes des Célestins. (Cf. Rau«  nié, Épitaphier, t. Il, p. 3o3-43o.)

4. Sur Jean Budé, père de Guillaume, et Catherine Le Picart, sa femme, voir un livre de raison de leur fils Jean contenu dans le ms. lat. 6766 a de la Bibliothèque nationale et publié par M. Omont. [Notes sur la famille de Guillaitme Budé ; Bull, de la Soc. de VHist. de Paris^ t XII, p. 43»3o.) — Leur épitaphe est dans Beurrier, qp. cit., p. 416, et arec gravure (d’apria MUlin) dans Raunié, t. Il, p. 327» n* 8i3» -« Los armea ioat, pour Budé,






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