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PARIS

dit-oti, qui fie se consume jamais. Je l’avais déjà vue, en oom» pagnie d* Augustin Lancerius, de Trêves, et de Jacques Kruchius, de Spire ; ce dernier, voyant qu’on présentait la chandelle à baiser^ ne put se retenir de rire, et nous dûmes calmer avec quelque menue monnaie Tindignation de notre guide en présence de cette irrévé- rence ; allume-t-on la chandelle qu’elle est éteinte avant que la cire ait eu le temps de sentir la chaleur de la flamme. Outre cette chapelle, il y a sept églises paroissiales et une très belle et très riche abbaye^ dont le revenu annuel dépasse 20, 000 florins ; il y a quelques années, l’abbé éuit Roger de Montmorency. L’église de cette abbaye est vaste ; saint Vaast, premier évéque d^Arras et apôtre, en est le patron. Dans le chœur on lit cette épitaphe du fondateur :

Rex Theodoricus, ditam et verus amicus Nos ope multimodayjacet hic cum conjuge Dada. Régis larga manus etpraesul Vindicianus Nabis regale dantjus et pontificale. In decies nono cum quinquagesies duodeno Anna defunctum sciet hune qui quattuor addet. Qui legis hac hora Dominum pro regibus ora^ Muneribus quorum stat vita Dei famulorumK


Des publications antérieures à 1860 sont dues à A. Terni nck, Ch. de Linas et Van Drivai.

I. Cette épitaphe figurait sur un tombeau refait au zm* siècle, qui se trouvait entre deux piliers du chœur, à gauche. Lors de la démolition de Saint-Vaast, en 1747, on mit les tombeaux dans les caves, mais tous n’ont pas été retrouvés, celui du roi Thierry III est du nombre. (Cf. Aug. Terninck, Recherches sur les monuments et les objets d’art relatifs à Vabbaye de Saint* Vaast, Arras, 1869, in-4*, p. 68-71.)’— Dans le texte de Pépitaphe rapporté par M. Terninck, on notera les variantes suivantes par rapport au texte de Van Buchel : vers i, u^ au lieu de et ; v. 4, et jus au lieu de jus et ; v. 5, quinquagies au lieu de quinquagesies. — La petite opération indiquée dans l’inscription pour trouver la date de la mort du roi donne Tannée 6gS, U n’y a pas lieu d’aborder ici l’étude d’une question de chronologie mérovin- gienne. (Voir sur les années du régne de Thierry III, Krusch, Zur Chrono- logie der Merovingischen Kônige ; Forschungen : (ur deutschen Geschichte^ XXil, p. 451-490 ; J. Havet, la Date d’un manuscrit de Luxeuil ; Bibliothèque d€ V Ecole des chartes^ t. XLVI, p. 430-439 ; Vacandard, le Règne de Thierry III et la chronologie des moines de Fontenelle ; Revue des QueS’* tions historiques, U LIX, p. 491 9 et J. Tardif, les Chartes mérovingiennes de Vabbaye de Noirmoutier. Paris, 1899, in-8*.}


PAS AKHOLD