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exemple, lui a paru anormale, et le costume très varié ; il décrit les traditions de la fête des Innocents, les excès de la foire Saint-Ger- main, les mascarades du Carnaval, les coutumes de la fête des Rois et du pain bénit, une cérémonie de l’Ordre du Saint-Esprit. Quoique assez curieux des choses de la politique. Van Buchel ne fournit pour- tant pas à ce sujet beaucoup de renseignements ; on sent qu’il est trop étranger aux événements de la Ligue pour beaucoup s’y inté- resser, et qu’il appartient â un monde trop éloigné des afiaires pour les connaître autrement que par les écrits et surtout les pamphlets du temps. Tel qu’il est, le journal de Van Buchel constitue, surtout au point de vue archéologique, une excellente description de Paris, aucun monument important n’y est omis, et il complète très utilement les descriptions de Corrozet et de Belleforest.
A. ViDIBR.
1686.
Juin.
28 juin. — Après avoir dit adieu à mes amis Verdunius, Ruys- chius, Amerongius, accompagné de Jean Ranstius, de Gand, et des deux frères Verspulius, je quittai Douai, après un séjour de seize mois. Nous arrivâmes vers le soir à Arras, ville distante de six lieues. C^est la capitale de PArtois, elle est divisée en deux parties, la place forte et la ville, la place forte est séparée de la ville par des murailles percées de portes, ces murailles sont très fortes, comme il convient à une place située sur la frontière ; il y a deux grandes places de marché ^ Sur la plus petite des deux s^élève la grande et belle église de la citadelle, au milieu de laquelle est un sanctuaire. C’est là qu’on conserve, aivec une grande véné- ration, dans une châsse d’argent, une chandelle^, don du ciel^
I. M. V. Ad vielle a publié deux planches reproduisant l’une la petite place d* Arras en 1773, avec la chapelle au milieu, l’autre la grande place en 1777. {Les Places cfArras à la fin du XVIIh siècle. Lille, 1898, gr. in-4\) — Sur les édifices des deux places, voir A. de Cardevacque, les Places d’Ar^ ras. Étude historique et archéologique sur la grande place et la petite place d^ Arras et la rue de la Taillerie^ qui les relie entre elles, (Arras, 1881, in-8’.}
a. La Sainte Chandelle d*Arras a donné lieu à toute une littérature ; com- menter ici le récit de Van Buchel nous entraînerait trop loin de Thistoire de la région parisienne, nous renvoyons à la Briefae histoire de la sacrée manne et de la Sainte Chandelle (Arras, iSgg, in-8’>), de Guillaume Gazet, et à la Notice sur la Sainte Chandelle d} Arras. (Arras, 1860, in-8%) —
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