CARDINAL DBSTOUCHBS.
recherchoient. D’ailleurs, en bon artiste, j’ai lait usage du peu d’avantage que j’ai eu d’introduire dans Télémaque les changemens que vous m’y avez fait faire. Et, à dire vrai, en librairie commune, c’est faire tort au public qui a achepté des livres comme Moreri et autres de n’en pas donner les supléemens séparément ; aussi ces libraires s’y sont-ils prêtez, encor que ce soit leur avantage de rendre les premières éditions’ inutiles en faisant les frais des nouvelles. A leur exemple, je ferai usage du supléement en question dès que vous me l’aurez fait remettre, et, aussitôt qu’il sera imprimé, je vous fournirai les douze exemplaires du tout sur votre récépicé.
Quant à ceux d’/s5^, puisque vous ne vous en raportez pas à ce que je vous ai déclaré, je vous envoiray en même temps copie de vos dif- férens receus, que je certifierai par écrit. Permettez moi de certifier dès à présent que personne n’a l’honneur d’être plus que moi, avec autant de considération que d’inclination, M., votre très humble et très obéissant serviteur.
Ballard, Doyen des imprimeurs du Roy.
Ce vendredi 21 juin 1748.
XIV.
Lettres du prince de Condé à Destouches.
Ce mercredi 8 septembre 1729. J’ay extrêmement condamné Cuvillier de l’absence qu’il avoit faite sans vous en avoir demandé congé et je l’ay grondé beaucoup de vous avoir parlé comme il a fait, Monsieur. Il m’a représenté qu’il étoit déterminé à n’être plus à l’Opéra. Mais, comme c’est un sujet qui peut être utile lorsqu’il y servira avec exactitude, je lui ay ordonné d’y rester, en luy faisant espérer que vous adouciriés de l’amande que vous lui avés imposée. Je conçoi combien l’ordre et la subordination sont nécessaires à maintenir à l’Opéra. Je cesserois d’en avoir des sujets dans ma musique, s’ils se croyoient, pour être à moy, dispensés d’y remplir leurs devoirs. Comptez, je vous prie, sur toute mon estime.
Louis DE Bourbon.
A M. Destouches, surintendant de la musique du roi à Paris.
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