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L^IN VENT AIRE DE SON MOBILIER EN I74O. 225 personnages qui, dans les cérémonies publiques, marchaient à la tête du corps municipal. La salle qui portait leur nom, et que précédait une vaste « antisalle S » était décorée de leurs portraits en pied, revêtus d’habits de cérémonie et des insignes der leurs ordres ; en 1734, le peintre Belle avait reçu 1, 200 livres pourTexécution des portraits des ducs de Mortemart et de Créquy, et le peintre Charles Vanloo la somme de 1, 000 livres pour celui du duc de Gesvres, gouverneur en exercice, qu’il avait représenté « en habit de novice de Tordre du Saint-Esprit. » En 1740, le même Vanloo reçut de la ville 8, 000 livres pour un tableau allégorique qu’elle lui avait commandé à l’occasion de la paix signée entre le roi et l’empereur en 1738. Cette toile fut encadrée dans une boiserie de la salle des Gouverneurs^. En 1736, on fit poser dans cette salle, au-dessus du chambranle de marbre de la cheminée, refait à neuf, le portrait en pied de Louis XV, peint par Hyacinthe Rigault. Ce portrait, « donné par le roi, » entouré d^un cadre doré et richement sculpté, représentait ce prince « revêtu de ses habits royaux, ayant sa main droite appuyée sur sa couronne et tenant de la main gauche son sceptre ’. » La salle des Gouverneurs, oCi l’on conservait en temps ordinaire plusieurs paravents, servait à de nombreux usages, par exemple à Texamen de la capitation, qui se faisait autour d^un bureau recouvert d’un grand tapis vert. De grandes fêtes et de somptueux repas y furent donnés comme dans la grande Salle. Le 5 septembre 1729, un souper y fut offert à Louis XV. Le prévôt des marchands Turgot eut « l’honneur de servir le roi, » qui présidait à une table de trente-un couverts ; les échevins servirent les princes. Le doyen des quartiniers eut la charge de « pousser et de retirer le fauteuil du roi avant et après le repas. » Le 1 2 septembre de la même année, à la suite du banquet, servi dans la grande Salle, on passa dans la salle des Gouverneurs, garnie de fauteuils de velours cramoisi égaux, « pour faire la conversation et prendre le café, qui 1. Il s’y trouvait un tableau de De Troy le père, fait à Toccasion de la naissance du duc de Bourgogne. {Voyage pitt. de Paris, lySy, p. 225.) 2. Comptes de la ville, de 1784 et de 1740. (Arch. nat.) Louis XV était représenté dans cette toile assis sur un trône, entre Minerve, la Justice, la Force et l’Abondance ; à droite, le prévôt des marchands et les échevins rendent grâce au roi ; c une belle architecture et la ville de Paris en perspective formaient le fond de ce tableau. » (Thiéry, t. I, p. 5bg.) 3. Arch. nat., H. i856. Délib. du 19 juin 1736. jciM. XXVI i5 226 l’hôtel de ville de paris