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L^IN\BNTAIRS DR ÈÙH MOBILISA ftN I74O. 31 3 Ton voyait les armes du h>i et celles de la ville, avec cette devise : Immersibilis undis^ variante de la devise plus connue : Fluctuât necmergitur*. Un trône avait été préparé pour le roi. Des lustres et des girandoles étaient suspendus au plafond, et lors du dtner qui fut offert aux ministres et aux grands personnages de la cour, le 12 septembre 1729, trois tables de quarante-*cinq couverts, choisies parmi les nombreuses tables que contenaient les magasins, furent dressées avec une profusion de surtouts et d’ornements de vermeil et de porcelaines, ainsi que de fleurs d’Italie. Devant la cheminée, du côté de la salle des Gouverneurs, était placé sur des gradins le « buffet de vermeil appartenant à la ville, » et qui lui avait été donné par Marie de Médicis^. Les santés du roi et des puissances étrangères furent portées au son des trompettes, timbales et autres instruments. Le service fut fait avec autant de délicatesse que de goût. « On a bu extrêmement frais et mangé chaud, » dit le compte-rendu municipal, qui ajoute : < Ce qui est rare dans ces sortes de festins’. » Le « buffet de parade de vermeil doré » était orné de pièces de vieille argenterie artistique, dont Tinventaire donne Ténumération : nef, corbeilles, bassins, fontaines, barils, buires, coupes couvertes et salières. Sur la table figuraient d’autres pièces, également marquées des armes de la ville, d’un usage plus courant et dont une partie avait servi au banquet donné à Louis XIV en 1687. Mais celle-ci avait été jugée insuffisante en 1739, et considérant que l’usage d^une argenterie plus considérable « était nécessaire dans les occasions que nous ne pouvons nous dispenser, disaient les magistrats municipaux, de donner des fêtes à l’hôtel de ville pour l’honneur de la capitale du royaume et même de la nation, » le Bureau acheta à son maître d’hôtel, Duparc, plusieurs pièces d’argenterie pesant plus de 243 marcs et qui lui X. La ville de Paris n’avait aucune devise permanente avant ce siècle. (Comte de Coêtlogon et Tisserand, les Armoiries de la ville de Paris, t. I, p. i83 à 191.) 2. Ce bufiet était conservé d’ordinaire dans le Trésor. Quand il avait été donné en 16 12, le Corps de ville avait décidé -qu’il ne pourrait jamais être aliéné et qu’il serait mis dans un coffre-fort à trois clés. (Arch. nat., H. i856, fol. i38.) — En 1729, on paya à l’orfèvre Alexandre de Prix 9, 3oo 1. c pour les réparations et dorures d^or moulu par lui faites au buffet de la ville. » (Ibid., Q» 10991»».) 3. Arch. nat., H. i853. 224 l’hAtel de ville de paris