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DE SON MOBILIER EN I74O. 319 longne avait représenté le jeune roi Louis XV octroyant, à l’occasion de son avènement au trône, des lettres de noblesse à Mes^ sieurs de la ville ^ Pour que ce tableau fût mieux en vue, on fut obligé d^enlever un buste en bronze de Louis XIV, et, comme on ne sut pas trouver pour ce buste « une place décente » dans Tintérieur de Pbôtel de ville, on ne trouva rien de mieux que de le donner au prévôt des marchands de Castagnère pour qu’il « le plaçât honorablement dans son hôtel, à Paris, ou dans son château de Maroiles^. » Ce qui n’empêcha pas, quelques années plus tard, d’ériger dans cette même salle un buste en marbre de Louis XV, par Coysevox *. Les portes située aux deux côtés de cette cheminée étaient surmontées de deux tableaux * où Porbus avait peint Louis XIII recevant le serment du prévôt des marchands et des échevins, avant et depuis sa majorité. Sauvai fait un grand éloge de ces deux tableaux, qu’on comparait, au xviii^ siècle, à des Van Dyck. « Tout y est animé, vivant, dit-il, peint avec une facilité incroyable ou plutôt inimitable ; on pourrait compter les poils. » Les autres portraits qui garnissaient la salle, dus au pinceau des plus célèbres peintres du temps, ne paraissaient, de l’avis de Sauvai, « auprès des deux Porbus, que des peintures de village ou du pont NotreDame". » Les tableaux dignes d’être vendus par les marchands du pont Notre-Dame avaient peut-être disparu au milieu du xviii* siècle, oti Ton mentionne seulement dans la grande Salle, outre les deux Porbus, deux grandes toiles de Largillière et deux autres de De Biard ; celle qui lui fiaisait face, par Thomas Boudin. (Leroux de Lincy et Caillât, VHôtel de ville.., , p. 12.} 1. Ce tableau de neuf pieds trois pouces de haut sur huit pieds trois pouces de large fut payé 3, ooo fr. à Louis de BouUoogne en 1716. (Leroux de Lincy, 2* part., p. 89, go. Arch. nat., H. 1846, fol. 614.) 2. Décision du 20 décembre 1720. (Arch. nat., K. ioo3.) 3. Le duc de Ges^res écrit, le 19 février 1724, qu’il est « très aise que le buste du Rpi soit mis en place dans la salle de l’hOtel de ville. » (Arch. nat., K. 1004.) 4. Ces tableaux avaient été nettoyés et revernis en 171 1 par le peintre Janelle. (Leroux de Lincy, 2* part., p. 90.) 5. Vciyage pitt, de Paris, éd. de 1757, p. 225. — Thiéry, Guide de$ ama* teurs, .. à Paris, 1787, t. I, p. SSg. — M. Marius Vachon estime que ces c tableaux de viHage » pouvaient être des portraits collectifs des prévôts des marchands et des officiers municipaux en charge, exécutés en 1602^ en220 l*h6tbl de ville de paris