de Benoît XII. Grâce à son obligeance^ je suis en mesure de publier les brefs qui se rapportent aux travaux entrepris depuis i338 jusqu’en 1340. Que M. Daumet veuille bien trouver ici Fexpression.de ma gratitude pour cette intéressante contribution. Enfin, tout récemment, j’ai eu l’occasion de faire analyser le cahier même des dépenses pour les années i339-i34i (Registre 181 des Introitus et Exitus de la cour d’Avignon, intitulé : « Bajulie de Alanhano, Narbonensis diocesis, Introitus et exitus ; » fol. 94 121)^.
Décrire à nouveau les ruines augustes de l'église et ce qui reste du couvent ne rentre pas dans le cadre de mon travail. Il me suffira de renvoyer à quelque vingt descriptions spéciales^ parmi lesquelles une des plus précises est celle de M. Bonnardot^. Rappelons seulement que l'église, comme le plan général l'indique, avait les dispositions et la forme prescrite par saint Bernard pour toutes les églises de l'ordre de Clairvaux, c’est-à-dire que l'abside principale et celles des collatéraux étaient de forme carrée. Elle n’avait pas de transept’.
Les historiens ne sont pas d’accord sur la date de la reconstruction du collège des Bernardins. D’après Sauvai, les premiers travaux remonteraient à 1336’* ; d’après d’autres érudits à 1338 seu
1. V07. le volume de M. de Loye, les Archives de la Chambre aposto^ lique au XIV* siècle. Paris, 1899, in-8% p. 61-62.
2. Revue universelle des arts, 1857, p. 224-229.
3. L’abbé Daniel, Notice sur les ruines et le collège des Bernardins de Paris. PariSy 1886, p. 7.
4. c En 1336, le pape Benoît XII fonda le collège de l’église des Bernardins à Paris, et un cardinal natif de Toulouse, aussi du même ordre, paracheva le bâtiment. Il y établit une bibliothèque et y fonda à perpétuité seize étudians en théologie, comme il étoit écrit à l’entrée de l’église sur deux inscriptions peintes contre la muraille : c Haec arma sunt… Benedicti f Papœ XII… qui hanc fundavit ecclesiam… > (sans date)… Ils commencèrent donc en cette demeure à y faire bfttir tout à neuf, vers l’an i336, leur collège, que l’on appelloit du Chardenay, avec la permission du recteur de l’Université. Leur église fut aussi commencée en la même annéç i336 par les bienfaits du pape Benoît XII et achevée par Guillaume le Blanc, cardinal archevêque de… {en blanc), qui y fit beaucoup de bien. Cette église est regardée comme une des plus belles gothiques qui soient en France. » (Histoire et recherches des antiquités de la ville de Paris, Paris, 1724, 1. 1, p. 436, 521. — Cf. Suarès ; Bibl. nat., ms. latin 8974, fol. i3.}198 LS COLLàOE
