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DESCRIPTION DE PARIS affirmer quMl n^eiiste pas, mais je dois faire remarquer que Brunet assigne à ses deux éditions les mêmes dates et adresses que celles des deux éditions des Variorum in Europa itinerum deliciae^ et qu’en outre Brunet ne connaît pas ce dernier ouvrage. Dans la Pré&ce, qui mérite d^être analysée au moins en partie, Nathan Chytrée nous rapporte la genèse de son recueil. Il rappelle qu’il a publié il y a quelque vingt-cinq ans ses Hodoeporîca^ où il a inséré le texte des inscriptions recueillies. par lui ; il en avait préparé une nouvelle édition dont il avait remis le manuscrit aux héritiers d’Egenolph, de Francfort ; après un assez long temps, l’imprimeur, sur le conseil de quelques savants, préféra ne réimprimer que les poèmes descriptifs, réservant aux inscriptions une édition particulière. Puis survint la mort de Conrad Albinus, de Francfort-sur-le-Mein, que Chytrée avait chargé de s’occuper de la publication de ses inscriptions, dont le recueil avait été beaucoup grossi. L’affaire en resta là. Entre temps, Chytrée communiqua son recueil à son ami Jacob Monau, de Breslau, qui voyageait alors en Italie et en France ; celui-ci, à son retour, pour remercier Chytrée de son obligeante communication, lui envoya tout un recueil complémentaire compilé tant par lui-même que par quelques-uns de ses amis. Chytrée mit le tout au point, élaguant les inscriptions obscures, sans intérêt, sans attribution ou de nature à occasionner des polémiques. Il a reproduit notamment, dit-il, les inscriptions parisiennes, anglaises et italiennes recueillies par lui en i565 et pendant les deux années suivantes, en y ajoutant celles qui lui avaient été communiquées auparavant par des amis, notamment par Jean-Baptiste Haincelius, d’Augsbourg(?). Celui-ci, en 1 566, l’ayant invité à sa table, avec Jean Craton, Gaspard Peucer, Jérôme Wolf et quelques autres, lui communiqua toutes les notes qu^il avait prises au cours d’un voyage en Italie. Chytrée partait alors pour ce pays, et l’obligeance de Haincelius lui évita de prendre beaucoup de notes au cours de son voyage. A son retour, Chytrée s’arrêta à Meissen, chez Georges Fabricius, qui lui communiqua également toutes ses notes. Il put utiliser de même pour les épitaphes des doges de Venise le recueil de Henri Kelner sur les Vénitiens ; Petrus Pauw, professeur de médecine à l’Académie de Leyde, lui communiqua les plus récentes inscriptions de Saint-Denis ; Paul Mel issus celles du Palatinat ; Mathieu Chytrée, son frère, pasteur de l’église de Grumbach, celles du Wurtemberg ; Valentin Schreck, son ami, professeur à Dantzig, celles PAR