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DESCRIPTION DE PARIS En habillant autruy mortel habita Pour lujr donner d*eureuse vie Fabit. Donc viateurj etc. Trespassa xiij de juin i5 quarante et un. Voici le dessin de la cuve que j’ai vue dans le cloître de SainteGeneviève, elle est en pierre vive creusée, c’est une ancienne fontaine, comme on le voit en examinant le fond. (Dessin^.) Les figures dont elle est ornée prouvent qu’elle n’est pas très ancienne, quoique Belleforest dise qu’elle est semblable à celle qui est à Saint-Denis et dont j’ai parlé plus haut ; que celle-ci remonte à l’époque romaine, on ne peut guère en douter, à cause des images des dieux qui y sont sculptées, images bien difiérentes de celles de la cuve de Sainte-Geneviève ; toutefois, toutes deux présentent le même aspect général et sont de la même pierre, si bien que leur différence d’ancienneté ne saute pas aux yeux. 17 février, — Nous sommes allés nous promener vers les Tournelles, non loin est une place située près de la Seine, où les écoliers prennent leurs ébats, je les ai vus s’exercer au saut, à la lutte, à l’arc. 20 février. — C’est une coutume en France pour saluer quelqu’un de le prendre d’une main et de l’autre de toucher ses genoux. Le costume des Français n’est pas uniforme ni invariable, leurs vêtements sont en effet tantôt larges, tantôt étroits, tantôt longs, tantôt courts, tantôt de plusieurs pièces, tantôt d’une seule, tantôt garnis, tantôt unis, tout dépend de la fantaisie de chacun et des caprices des courtisans, c’est à eux que l’on doit cette instabilité de la mode. Sur la cour elle-même, je n’invoquerai pas le témoignage d’^Eneas Silvius, de Lucien, d’Ulrich de Hutten, j’emprunterai seulement quelques traits à Agrippa d’Anbigné, qui a fréquenté la cour même de France pendant quelque temps. La cour, dit-il, n’est qu’un collège de géants, c’est-à-dire de nobles, la congrégation des plus fameux vauriens, le théâtre sur la scène duquel s’agitent les plus indignes satellites, Técole des mœurs les plus dévergondées, l’asile des crimes les plus abjects, la demeure de l’orgueil, du faste, de la rapacité, de l’arrogance, de la lascivité^ du luxe, de la malignité, de la colère, de I. Voy. PI. II. Digitized by Goo^<^ PAR