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ARNOLD VAN BUCHEL. l65 son marteau pour indiquer les heures*. Dans la cour inférieure s’élève une petite chapelle où les habitants du pays viennent le dimanche assister à Toffice^, le maitre-autel est orné d’un beau tableau signé : Sebastianus Venetus pictor Romœ faciebat^ ; une autre peinture, qui est dans la même chapelle, est attribuée à un autre grand artiste, Jean de Bologne. Germain Brice a vanté les beautés de Fontainebleau dans ses vers : Fons ego Aquae Bellae, sylva circumdatus alta^ Jam pridem cervis tantummodo cultus et apris^ Vicina imputa rorabamprata liquore^ etc.*. Outre le château, il y a des villas de gentilshommes" et beaucoup de maisons où demeurent des peintres, aussi appelle-t-on cet endroit l’Académie de peinture*. Au retour, nous vîmes dans la forêt plusieurs fosses préparées^ nous dit-on, pour prendre 1. L’horloge dans Tune des deux tours joignant la chapelle Saint-Saturnin ; elle a été décrite par Dan, p. 54, et par Defer, loc. cit., p. xx. 2. Fontainebleau n’était qu’un hameau de la paroisse de Saint-Pierred’Avon ; la cure fut donnée par François I*’ aux Trinitaires, dont il prit les bâtiments pour la création de la cour du Cheval-Blanc ; ils furent alors installés dans un bâtiment donnant sur les fossés (chapelle de la Trinité). L’ancienne chapelle royale, la chapelle Saint-Saturnin, ne fut décorée comme elle est actuellement, que sous Henri IV, lorsque les travaux obligèrent à abandonner l’église de la Trinité. 3. Sebastiano Luciano, dit Fra Sebastiano del Piombo (1485- 1547) ; le protégé dont Michel-Ange tenta de faire le rival de Raphaël, de son vivant même ; cf. dans ChampoUion-Figeac, p. 337, la mention, dans un compte pour encadrement de tableaux, en i663, de c la Visitation^ de Sébastien Vénitien, i C’est la Visite de la Vierge à sainte Elisabeth, au musée du Louvre (Lafenestre, p. 58). 4. Germain Brice, archidiacre d’Albi, secrétaire d’Anne de Bretagne ; ses poésies, indépendamment de quelques pièces de circonstance publiées à part, ont été insérées par Léger Duchesne dans sa Farrago poematum (Paris, i56o, in-8*), l’éloge de Fontainebleau commence au fol. 281 v*. 5. Sur les c hostels et maisons qui sont hors l’enclos de ce chasteau et qui en dépendent, i voy. Dan, liv. II, chap. xxiv, p. 187-190, et, sur les maisons remarquables du bourg, le livre IV, p. 326-327. 6. Voy., sur les peintres de Fontainebleau, abbé Tisserand, Renseignements sur les peintres, les sculpteurs^ les architectes et tes jardiniers, qui sont néSy qui ont travaillé ou séjourné ou qui sont morts à Fontainebleau depuis j542 jusqu’en 1661 ; dans le Bull, du Comité de la langue, de l’histoire et des arts de la France, II, p. 249 et ss. ; et comte de Laborde, la Renaissance des arts à la cour de France, p. 662 et ss. l66