Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/176

Cette page n’a pas encore été corrigée

DESCRIPTION DE PARIS dont il y a un croquis ci-dessous, n’ont rien de Pépoque romaine ; (Dessin.) au seul examen de sa tour, on voit avec certitude que ni Pensemble de Pouvrage, ni sa disposition ne conviennent à ces temps reculés. On croit que c^est Pancienne Josedunum et qu’on est en présence de ruines datantde Jules César, ou au moinsdes empereurs. J’avoue qu’il est très vraisemblable que les Romains ont élevé des constructions en cet endroit, le site étant très favorable et assez voisin de Lutèce ; mais, à coup sûr, le temps a détruit tout ce qu^a laissé là Pantiquité. Le château me parait être Pancienne demeure des comtes de Corbeil. On voit aussi les ruines d’un ancien édifice, qui fut, dit-on, la demeure d’Isburge, la femme répudiée de Philippe-Auguste, celle que Polydore Vcrgile appelle Gelberga et qu’Innocent III obligea Philippe-Auguste à reprendre ; elle a été enterrée dans l’église Saint-Jean ^ qui est dans Pîle au delà de Corbeil ; on y lit son épitaphe : Hic jacet Isburgis^ regum gêner osa propago^ Regia^ quod régis fuit uxor, signât imago^ etc. ■ " I . I I II ■ K ’ ’ 111 I M ■ de Corbeil et la construction du château qui en fermait l’entrée. {Les Anti" quite : ç de la ville y comté et chdtelenie de Corbeil. Paris, 1647, in -4% p. 10.) M. A. Dufour a reproduit plusieurs vues du pont de Corbeil au XVI* siècle, on y voit le château et la tournelle, ou tour de César, Tune de ces vues est empruntée à la Topographie de Chastillon, l’autre est de Romeyn de Hooghe (Relation du siège de Corbeil en iSgo, dans les Annales de la Soc. hist. et archébl, du Gdtinais^ ill, i883, p. 21 3) ; une autre vue a encore été reproduite par le même érudit, elle est due à Flamen et montre le pont au XVII* siècle. (Le Vieux château de Corbeil et la démolition de sa tour en 1741^ <ians le Bulletin de la Soc. archéol. de Corbeil ^ d^Étampes et du HurepoiXy II, i8g6, p. 74-81.) Une gravure de Millin, Antiquités nationales^ donne Tétat des ruines du château en 1791. I. L’église Saint^ean-en-risle fut fondée par la reine Ingeburge, femme répudiée de Philippe-Auguste ; elle y résida depuis 1223 jusqu’à sa mort, en juillet i236. L’église a été décrite par M. A. Dufour (Notice sur l’église de Saint-Jean-en-Vlsle, à Corbeil^ dans la Commission des Antiquités et des arts de Seine-et-Oise, III, i883, p. 52-56) ; actuellement Téglise, devenue propriété particulière, est restaurée, mais elle sert de magasin. La plupart des tombeaux qu’elle contenait ont disparu à l’époque de la Révolution, celui d’Ingeburge a été décrit par Belleforest (Cosmographia, l, 298), à qui renvoie Van Buchel dans une note marginale, par Lebeuf (IV, p. 292-296) et par Millin (Antiquités, III^ art. 33, p. 24). Un dessin de l’effigie royale en cuivre donné par Millin a été reproduit par M. A. Dufour (la Reine Isburge et la commanderie de Saint>fean’en4’Islef dans le Bull,PAR