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ARNOLD VAN BUCHBL. l5l La veille de Noël, les Parisiens ne mangent pas de pommes^ parce que le genre humain a encouru la colère divine, par suite de la désobéissance de nos parents lorsqu’ils miuigèrent une pomme. Bécan s’est élevé contre cette tradition populaire et a cherché à montrer que la désobéissance d^Éve se produisit en mangeant une figue et non une pomme. 28 décembre. — La fête populaire des Innocents paraît dériver des Saturnales, avec un caractère plus chrétien ^ Dans les collèges de chanoines, pendant la semaine sainte, les chantres expulsent les chanoines et occupent les hautes stalles ; en Brabant, les élèves obtiennent de leurs maîtres, ce jour-là, la permission de jouer avec les verges. A Paris, les servantes et les valets fustigent leurs maîtres qui s’attardent au lit. Marot a plaisanté sur cette coutume : Très chère sœur, si je savais où couche Vostre personne, au jour des Innocens, De bon matin je iroys à vostre couche Veoir ce gent corps, quej^ayme entre cinq cens. Adonc ma main, veu Vardeur que je sens, Ne se pourrait bonnement contenter Sans vous toucher, tenir, taster, tenter ; Venise. La plus célèbre de ces troupes fut la compagnie dite f I Gelosi, t puis celle dite f I Comîci gelosi. t On a signalé pour les années x583 et i584 deux troupes, dont les noms ne sont pas connus : Tune, d’après une sentence du lieutenant civil, avait pour directeur Battista Lazaro, elle jouait à l’hôtel de Bourgogne, l’autre n’est connue que par la dédicace au duc de Joyeuse de VA ngelica, comedia de Fabritio de Fomaris, (Parigi, 1 585 .} Voy. l’Introduction du livre de M. Campardon : les Comédiens du Roi de la troupe italienne pendant les deux derniers siècles (Paris, 1880, in-8*), et surtout (pour le zvi* siècle) A. Baschet, les Comédiens italiens à la cour de France’ sous Charles IX, Henri III, Henri IV et Louis XIII (Paris, 1882, in-8»). Quant aux théâtres de la foire leur existence n’est constatée d’une manière certaine que pour une époque postérieure d’une dizaine d’années au séjour de Van Buchel à Paris ; le premier incident connu les concernant est une affaire au sujet de la troupe de Jehan Courtin et Nicolas Poteau. (E. Campardon, les Spectacles de la foire. „, 1 595-1 791, I, p. viii.) I. Voy. Du Tilliot, Mémoires pour servir à Phistoire de la Fête desfoux qui se faisait autrefois dans plusieurs églises. Lausanne et Genève, 1741, in-4*. L’auteur a relevé les coutumes en usage et les excès auxquels on se livrait dans un certain nombre de villes de France le jour de la fête des Innocents.l52