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ARNOLD VAN BUCHEL. I4I novemb. anno domini i56y. — Afilio qui in aula adoluerat eidem Carolo IX^ qui eum admodum adolescentem inter quatuor primos scribas adscivit sepultus, sed virtutis illius magna indoles priusquam exemple patemo reipublicae diu prodesse possetj immatura morte extincta estj in eadem urbe Lutetiay etc. Vixit annos 25, menses Ily dies VI horas Vlly ob. [pridie idus septembris\ iSyo. NicolausNeO’ villius Villoregius collega^ memor affinitatis et amicitiae quae sibi cum utroq. intercessit, socero et leviro charis^ simo benemeritis id monumentum posuit^, [Requiescant in pace.] Décembre. /•’ décembre. — En compagnie de Thierry Schouien, je suis allé voir Jean Dorât ^ de Limoges, le père des poètes et le maître de presque tous les savants de ce pays. Il est poète et traducteur du roi et reçoit par an des libéralités du’ prince, de la reine mère et du cardinal de Bourbon 2, 000 florins de France. Il était alors presque oaogénaire, et, malgré cet âge, oti la plupart sont insupportables, il est plaisant et de commerce agréable ; ^ peu de temps avant, il avait épousé une jeune personne de dix-huit ans, qui n*est pas déplaisante ; après je ne sais quelle poursuite amoureuse, ils*était fiancé à elle, puis, bientôt, pris de repentir, il avait rompu ; il est à présumer que c’était en raison de son âge et en pensant à la paternité ; mais, à la fin cependant, il ne put se tenir de la 1. L’inscription des L*Aubespine est rapportée par Millin, loc. cit., IV, zxxix, p. a8. 2. Sur Dorât, voir l’Introduction de Tédition Marty-Laveaux, dans la collection de la Pléiade française (Paris, 1875, in-i6)„ et P. Robiquet, De Johannis Aurati pœtae regii vita et latine scriptis poematibus. Paris, 2887, in-8*. L’épitaphe de Dorât, à Saint- Benoît, le fait mourir en i588, à quatre* vingt-six ans ; il aurait donc eu quatre-vingt-trois ans lorsqu’il reçut la visite de Van Buchel. La Croix du Maine le fait naître seulement en 1 5 17. (Robiquet, op, ctï., p. 3.) Dans son Éloge de Dorât, Papire Masson vante son caractère accueillant (cité par Robiquet, p. i3). Il avait épousé, en 1548, Madeleine Laval, de qui il eut, entre autres enfonts, Madeleine, qui devint la femme de son élève et successeur au Collège royal, Nicolas Goulu ; on ignore le nom de la seconde femme de Dorât ; Papire Masson plaisante cette union tardive. (Robiquet, p. 3o-3i.) Dorât, principal du collège de Coqueret en 2547, avait succédé, en i536, au Collège royal, au professeur de grec Jean Stracel. 14^ DB8CRIPTI0N