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DESCRIPTION DE PARIS Benoit, qui est très ancienne ; une inscription dans une niche indique que c’est là qu’au temps de saint Denis le peuple invoqua pour la première fois le vrai Dieu^ ; plus loin est relise SaintDenis-des-Grecs, qu’on dit avoir été fondée par saint Denis luimême^, à côté se trouve le collège ^es frères Dominicains’, dans Téglise desquels il y a beaucoup de sépultures princières indiquées par Corrozet^. Ilyalà, notamment sur le côté gauche du chœur, répitaphe d’un de mes compatriotes ; je la transcris avec d^autant plus de plaisir que la patrie est plus chère quand on en est absent ; que les mânes du défunt s’en réjouissent. Je souhaite après ma mort être Tobjet de pareil bon office. Stephano Gevardi ab Amerongen^ Ultrajectensi^ Joannes ab Amerongen, fr, mœstus posuit. Quisquis ad hoc veniens non grandi aetate sepulcrum Disce, meo poteris doctior esse malo, Formae nemo suae conjidat^ nemojuventae, Lanificas nequeunt ista movere Deas^ Necjuvat immensis didicisse laboribvLS artes, Mors etiam doctis injicit atra manus. Mi nihil illorum facilis natura negarat, Et tamen obscuras cogor inire vias^ SecurtiSj miser^ exitii ignarusque futuri. Vive memor lethi^ mors inopina venit Obiit Lutetiae anno aetatis 24, ig novemb. i56o ’. 1. Voir sur cette église une notice de Millin, Antiquités ^ III, n*xzix, 60 p. et pi., et Berty-Tisserand, Topographie historique du vieux Paris, Région centrale de V Université, p. 87-90. Cette église a été détruite en 1854 pour le percement de la rue des Ecoles. (Bournon, Rectifications et additions^ P- 93.) 2. Il faut entendre yraisemblablement Saint-Étienne-des-Grès, dont on attribuait la fondation à saint Denis. Berty-Tisserand, Topographie historique du vieux Paris, Région centrale de P Université, p. 278. 3. Sur les Jacobins de la rue Saint-Jacques, voir la notice xxxix du t. IV des Antiquités nationales de Millin, les planches de la Statistique monument taie de Lenoir et Berty-Tisserand, Topographie historique du vieux Paris. Région centrale de l’Université, p. 249-258. 4. Éd. i586, fol. 80-82. 5. Cette épitaphe est dans Chytrée, éd. 1594, p. 719 ; au deuxième vers, il donne malo pour meo et réciproquement.PAR