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DE PARIS J*ai vu là des ossements de baleine ; chacun est long de vingt pieds. Puis, dans la chapelle de Saint-Lazare, est une colonne de porphyre, sans base^^ qui représente la taille du Christ ; les dixhuit traits ci-joints en donnent la dimension, en y comprenant la boule de jaspe du sommet ; en ne la comprenant pas, il n’en faut compter que seize. En dehors de Téglise, sous les galeries du cloître, il y a une cuve destinée jadis aux ablutions des moines ; elle est en pierre et analogue à celles qu’on voit dans les autres monastères de Paris, mais de dimensions plus grandes’. (Dessin.) Belleforest, en raison des représentations dont elle est ornée, y voit une antiquité romaine. Je ne partage pas son avis, ni la barbarie des caractères d’écriture, ni bien d^autres particularités, rien enfin ne permet de la faire remonter à une aussi haute antiquité ; elle n’est ni dans les formes, ni dans le goût de cette époque ; Tinhabileté du sculpteur qui a fait les personnages dénote bien plutôt, aux yeux mêmes des moins experts en cette matière, la main située devant le maître-autel ; au temps de Millet (i635), elle était encore à cette place, mais recouverte à moitié par les degrés de l’autel. Lenoir avait recueilli au musée des Grands-Augustins des statues en marbre de saint Louis et Marguerite ; elles furent renvoyées à Saint-Denis en 1817. {Arch, du musée des Monuments français^ III, 241, 288.) X. Chapelle de Saint-Lazare ou de la Trinité, l’une des sept chapelles au nord de la nef. Millet (p. 74-75) y signale Fezistence d’une colonne de jaspe d’une hauteur égale à celle du Christ, avec une pierre de marbre gris portée par des colonnes de marbre blanc, dont les dimensions reproduisent celles de la pierre du Saint Sépulcre. (Cf. Arch. du musée des Monuments français, II, 78-79, 178, ) 2. Voir planche II. La cuve de Saint-Denis date du temps de l’abbé Hugues, qui vivait dans les dernières années du zin* siècle ; une inscription reproduite par Guilhermy {Inscriptions de la France, II, 145) rappelle que cet objet est un don de lui : Hugoni, fratres, abbati reddite grates. Hoc manibus fratrum nam sustulit ille lavacrum. Cette cuve, apportée à Paris et destinée, après délibération de la Commission temporaire des arts, du 6 septembre 1794, au jardin du Muséum des arts {Arch, du musée des Monuments finançais, I, ao), fut mise aux Invalides, puis échangée par Lenoir, en 1809, contre des statues de Charlemagne et de saint Louia ; attribuée en 18 16 au musée du Louvre, elle fut inscrite sur ses inventaires, mais resta, faute de place, à l’École des beauxarts, où elle est encore, (Courajod, Débris du musée des Monuments français à P École des beaux-arts, dans le Bulletin monumental, t. LI, x883, p. 169.) PAR