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de six pieds, dont parle Corrozet* -, sur la base, les vers suivants ont été gravés en caractères gothiques par les soins de Suger, ancien abbé et restaurateur de cette maison : Rex bone, Suggeri dignare plus tnisereri^ De cruce protège me, pro cruce dirige me. Juste sous cette croix se trouve la crypte, où le gardien de l’église conserve une corne, de quelque animal monoceros, longue de dix- neuf pieds, striée en forme de vis, finissant en pointe, de telle manière que la panie qui tenait à la tête a un peu moins de Pépaisseur de trois doigts ; son poids est tel qu’on peut la lever d’une main’. Dans la même crypte on conserve la lanterne de bronze de Malchus ’y s’il est permis d’y croire, avec des verres de forme ovale enchâssés tout autour ; en voici le croquis : (Dessin.) Au-dessus de la crypte est Fautel dédié à saint Louis, c’est là que reposent ses restes, dans des châsses dorées ; devant cet autel, sur un modeste sarcophage est gravée la figure de sa femme avec l’inscription qu’on lit dans Corrozet. Voici le dessin de cette figure^. (Dessin.) 1. Millet décrit la croix de Suger, p. 37-38. Cf. Corrozet (éd. 1 586}, fol. 24. 2. Van Buchel se trompe sur la licorne. L7nv. de j5o4 (fol. 21), Corrozet (loc. cit.) et Millet, p. i33, s’accordent pour lui attribuer 6 pieds 1/2 et non ig. Sur cet objet, voir le ch. XLvin du livre I de Doublet, p. 320-* 324 ; on a cité plus haut la description qu’en donne Cardan. 3. La lanterne du jardin des Oliviers. (5. Jean^ XVIII, 10.) Cf. Iny. de i5o4 (fol. 21) et Millet, p. 134. Voici, pour compléter notre pi. I, la description que Doublet (p. 324} donne de cet objet : la lanterne, conservée dans une armoire de la chapelle Saint-Louis, avec la licorne, était c de très ancienne façon, de fonte et garnie partout de gros cristaux de roche par lesquels sort la lumière assez sombre et obscure. L’on peut remarquer en ladite lanterne le coup de glaive donné par S. Pierre en l’un des cristaux, qui, de là glissant, tomba sur l’oreille dudit Malchus et luy abatit, laquelle lanterne il opposa audit coup. » 4. Il semble 7 avoir eu confusion dans l’esprit de Van Buchel entre la chapelle de Saint-Louis, qui est devenue plus urd et est encore la sacristie, et les châsses où étaient ses reliques, châsses qui, d’après Rabel (fol. 22 v*), surmontaient le grand autel. La sépulture de saint Louis était, d’après le même auteur, dans le chœur, sur la gauche (p. 21). Cf. Inv. de i5o4 (fol. 28). La sépulture de la femme de saint Louis, Marguerite de Provence, était couverte par une tombe plate en cuivre placée en i586 (Corrozet, fol. 28 v*) et Min. ixvi 9l3o DSSCltlPTlON