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des Jésuites, qui n’est pas encore achevée. En revenant, je suis passé par Téglise paroissiale de Saint-Gervais, dont la tour de pierre était en reconstruaion depuis la base ; j’y ai lu cette épi- taphe gravée en lettres d*or sur marbre noir :

D. O. M.

Hic jacet reverendus in Christo pater Liidovicus de Mainte^ ternes^ dominus et vicecomes de Maniquet, abbas monasterii de Chartres et S. Pétri viVi, vicarius generalis illustr. et rêver, principis D. D, cardinalis de Bourbon^ qui obiit xxrii die tnett’ sis septembris^ anno Domini iSjg ^

28 août. — Passant rue Saint-Honoré, j’ai vu l’église Saint- Honoré^, qui est très vaste, et la maison des aveugles appelée les Quinze- Vingts (c’est-à-dire ccc), fondée jadis par le roi de France saint Louis. C’est là aussi que se trouve la Croix du terrouer *, oîi ont ordinairement lieu les supplices ; c’est là, dit-on, que jadis Brunehaut, femme d’une grande cruauté, fut écartelée par quatre chevaux sur l’ordre de Clotaire II (cf., à ce sujet, les Chroniques de Gaguin).

A mon retour, je suis passé par le cimetière Saint-Séverin, rue Saint-Jacques’*, j’y ai vu le monument dont le dessin est ci-joint.

(Dessin.)

C’est celui d’un certain seigneur frison ; Tépitaphe firançaise est dans Corrozet. J’y ai déchiffré, à grand’peine, une inscription latine effacée :

Nobilitate generis comitum Orientalis Phrisiae et animi cor-

1. Le texte de cette épitaphe est rapporté très défectueusement par Van Buchel par suite de son ignorance des noms de lieux ; il iÎEiut corriger, d’après le ms. fr. 32340, p. 778, de la Bibliothèque nationale, vice cornes de Manevai, et compléter : anima ejus requiesc. in pace.

2. L’église Saint-Honoré, entre les rues Croix-des-Petits-Champs, Mon- tesquieu et des Bons-Enfants, sur l’emplacement de la cour Saint-Honoré, fut détruite sous la Révolution. (Bournon, Rectifications et additions, p. 25.)

3. La Croix-du-Tiroir était au carrefour des rues de l’Arbre-Sec et Saint- Honoré. L’origine de son nom viendrait, selon Raoul de Presles, de ce qu’on y c trioyt les bestes. i Voir Berty, Topographie du vieux Paris. Région du Louvre^ I, 49. Les fontaines de cette place avaient été rebftties sous François !•’. (Corrozet, éd. i586, fol. 166 v«.)

4. Sur le cimetière Saint-Séverin, voir abbé V. Dufour, les Charniers des églises de Paris. Saint-Séverin. Paris, 1884, gr. in-8*.


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