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c’est un beau travail en marbre et en or, mais elle n’est pas ter» minée ; le constructeur Pilon est un artiste du roi, d’une grande habileté. Les Parisiens ont contribué pour plus de 4, 000 pièces d’or de France à la décoration du Palais.
22 juillet. — Étant allé me promener dans le feubourg Saint- Germain, pour prendre un peu d’exercice, je Tai vu fortifier en vue d’attaques des ennemis ; les paysans des environs avaient été requis pour ces travaux, on redoutait d’autant plus que ce fau* bourg ne fût enlevé dans un coup de main subit qu’il est le plus beau et qu’une grande partie de la noblesse y habite. Ce spectacle était inaccoutumé pour les Parisiens, qui, jusqu’à ce jour, avaient joui d’une paix complète et fait la guerre plus par des paroles que par des aaes, sans avoir à mettre le ; murs et les portes de la ville en état de défense.
3o juillet, — J’ai visité, à la première borne au delà de la porte Saint-Honoré, le Château royal de Madrid, construit sur l’ordre de François I*’, pendant sa captivité à Madrid, après la bataille de Pavie, l’édifice rappelle un édifice de Madrid. Il est en pierre, avec une grande profusion de marbre, des statues ornent cette demeure tout à fait charmante* ; dans une des salles on a repré-
l’encadrement du cadran lait sous Charles V ; les ornements ont été recou- verts par la décoration de Germain Pilon. L’ornementation, brisée par la Révolution, a pu être restaurée, les débris ayant été conservés. (Troche, la Tour de l’Horloge ; détails historiques et archéologiques sur le Palais de justice à Paris ; Revue archéologique^ 1849, P* 401-416 ; cf. Alf. Bonnardot, les Gouverneurs de l’horloge du Palais ; BulL de la Soc. de VHist. de Paris, t. IV, 1877, p. 8o-8i, et une note complémentaire de M. Léon Dorez, Ibid.^ t. XVIII, 1891, p. 48-49.) — M. Boutaric place au début du ztv* siècle la date de l’établissement d’une horloge dans la tour du Palais. {Recherches arch^ logiques sur le Palais de justice de Paris, principalement sur la partie con^ sacrée au Parlement, depuis l’origine jusqu*à la mort de Charles VI (1422). Paris, 1862, p. 61-66 ; extr. des Mém. de la Soc, des Antiquaires de FY-ance, t. XXVII.)
I. c En l’an i528, incontinent après Pasques, le Toy commença à foire bastîr et ediffier un château et lieu de plaisance auprès du bois de Boul* longne et du couvent des religieuses de Longchamp, qui est quasi sur la rivière de Seine, entre ladicte religion de Longchamp et le pont de Nully, et le nomma le roi Madril, parce qu’il estoit semblable à celui d’Espaigne, auquel le roy avoitesté par longtemps prisonnier. » (Journal d’un bourgeois de Paris sous François I^y éd. Latanne, p. 329, cité par le comte de Laborde, le Château de Madrid. Étude sur les arts au XVI’ siècle, Paris, i855, gr. in-8».) Cf. Gœlnitz, Ulysses Belgico gallicus, p. i83. — Le comte de Laborde attribue à Jérôme délia Robbia l’architecture et l’ornementation
