Édouard et à Émilie, et caresses au petit George. Adieu, mes bons amis ; je ne sais trop à qui j’écris ; réunissez-vous pour m’embrasser.
Hier, j’ai été chez la duchesse. Au bout de quelques
minutes, les North sont arrivés et nous avons levé le
siège ensemble. Lady Elisabeth Foster était là et elle
m’a beaucoup plu ; la duchesse m’a demandé quand
j’étais arrivée à Londres (le deux de juin) : « It is very unkind then in you, madame de Boigne, not to have come to my ball, I was so busy at that time, I did not hear of your return but you must know how much your presence would have pleased me and adorned my ball. »
J’ai répondu très convenablement ; c’est certainement
très poli ; mais assez extraordinaire. — J’ai été chez
lady Bective not at home ; je m’y attendais. J’ai suivi
l’évêque chez mes voisins qu’il connaît un peu, et je
leur ai proposé de passer la soirée chez moi ce soir ;
du reste ; la pluie a rempli le reste de la journée d’hier
et le commencement de celle d’aujourd’hui. Je vous dirai
demain comment la fin se sera passée. — On dit qu’il
y aura un bal lundi ; si cela est, j’irai sûrement. —
Adieu ; à demain.
Vous ne m’aviez pas dit que mon vieil oncle dut aller à Neufchâtel ; si papa le croit convenable qu’il dise quelque chose de ma part au jeune afin de m’éviter les reproches à mon retour qui, je me flatte, sera dans quinze jours ou trois semaines au plus tard. — Adieu donc, vous autres, mauvais qui me faites toujours bavarder quatre fois plus que