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CORRESPONDANCE

Édouard et à Émilie, et caresses au petit George. Adieu, mes bons amis ; je ne sais trop à qui j’écris ; réunissez-vous pour m’embrasser.



Samedi 6 septembre 1800.


Hier, j’ai été chez la duchesse. Au bout de quelques minutes, les North sont arrivés et nous avons levé le siège ensemble. Lady Elisabeth Foster était là et elle m’a beaucoup plu ; la duchesse m’a demandé quand j’étais arrivée à Londres (le deux de juin) : « It is very unkind then in you, madame de Boigne, not to have come to my ball, I was so busy at that time, I did not hear of your return but you must know how much your presence would have pleased me and adorned my ball. » J’ai répondu très convenablement ; c’est certainement très poli ; mais assez extraordinaire. — J’ai été chez lady Bective not at home ; je m’y attendais. J’ai suivi l’évêque chez mes voisins qu’il connaît un peu, et je leur ai proposé de passer la soirée chez moi ce soir ; du reste ; la pluie a rempli le reste de la journée d’hier et le commencement de celle d’aujourd’hui. Je vous dirai demain comment la fin se sera passée. — On dit qu’il y aura un bal lundi ; si cela est, j’irai sûrement. — Adieu ; à demain.

Vous ne m’aviez pas dit que mon vieil oncle dut aller à Neufchâtel ; si papa le croit convenable qu’il dise quelque chose de ma part au jeune afin de m’éviter les reproches à mon retour qui, je me flatte, sera dans quinze jours ou trois semaines au plus tard. — Adieu donc, vous autres, mauvais qui me faites toujours bavarder quatre fois plus que