LETTRES
ADRESSÉES PAR LA COMTESSE DE BOIGNE
AU MARQUIS, À LA MARQUISE
ET À RAINULPHE D’OSMOND
(18 AOÛT-27 SEPTEMBRE 1800)[1].
Maman vous a mandé, mon cher papa, que nous sommes partis de Londres samedi sous la garde de Dieu, et running a wild goose chase, car nous n’avions de logis nulle part. Nous sommes arrivés sans autre inconvénient que celui de la chaleur jusqu’à Arundel hier à trois heures. Là, le manque de chevaux nous a retenus jusques à six, et je n’ai point été voir Arundel castle, le fameux château des ducs de Norfolk, à cause du soleil qui remplissait toute la route. Arrivés à Bognor à huit heures du soir, nous avons appris que tout était plein et qu’il n’y avait pas moyen de nous donner un lit, que l’auberge la plus prochaine était à sept milles et qu’il n’était pas possible de nous donner une chambre pour nous tenir pendant qu’on changeait nos chevaux. Nous nous décidions à rester dans la voiture lorsque le général and Mrs Morgan sont rentrés de la promenade, étonnés
- ↑ Cette série de lettres est contenue dans un second dossier constitué par le marquis d’Osmond et qu’il a intitulé « Lettres d’Adèle pendant son séjour à Bognor » (Note des éditeurs).