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CORRESPONDANCE

où il rendra réponse à toutes les questions que je lui ai adressées du Jutland.


Samedi 29.

J’ai dîné hier chez mon oncle avec un monsieur d’Hautefort qui dit nous connaître beaucoup et qui me paraît avoir plus l’intention que les moyens d’être aimable. — On ne fixe point encore d’époque pour notre départ. Monsieur de Boigne attend toujours des lettres de Chambéry, mais les Webb arrivent incessamment et je me flatte que cela hâtera notre retour. Anne, à ce que je crois, se mariera immédiatement après mon arrivée à Londres et, quoique je sois très contente de Catherine sous tous les rapports essentiels, elle est trop gauche pour pouvoir me servir seule. Ainsi, si vous avez quelqu’un dans l’œil, ce sera bien fait ; je voudrais une anglaise. Mais, comprenez bien, ma chère maman, je ne vous prie pas de m’arrêter une femme de chambre, cela ne serait pas bien pour celle que j’ai, mais seulement d’en avoir quelqu’une en vue. — Adieu, mes bons et chers amis ; je vous embrasse du plus tendre d’un cœur tout à vous. Mille amitiés aux bons et chers O’Connell qui m’occupent bien souvent. J’embrasse Rainulphe et ma petite Georgine. Ah ! mon Dieu qu’il est cruel de n’avoir pas de nouvelles de ceux qu’on aime. — Mademoiselle de M., qui est parfaite pour moi, me charge de… etc. Le bon oncle est bien enrhumé et votre minette bien triste.



Munich, lundi 30 mars.

Je les ai lues ; je les ai relues. Je vous remercie, mes excellents amis, de tout le bien qu’elles m’ont fait.