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CHUTE DE LA MONARCHIE D’ORLÉANS

trouve coupable de chercher à abréger le temps que la Providence veut bien lui accorder.

J’en ai blâmé les légitimistes pendant dix-huit années ; ce n’est pas pour les imiter à la première occasion.

Je n’entends pas que l’obédience doive aller jusqu’à la servilité ; à Dieu ne plaise. On peut conserver l’indépendance de ses opinions et de son caractère, en retranchant l’opposition hostile. Quand, pour attaquer les gouvernements, il n’y a plus d’autres ressources que les intrigues ou les conspirations, les unes et les autres m’inspirent une égale répugnance.

C’était, au reste, la doctrine de mon père et du chancelier Pasquier, et j’agis en cela, comme je voudrais faire toujours, d’après les enseignements que j’ai reçus d’eux.