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APPENDICE iii

qu’elle me précédera de peu. Nous serons à Londres mardi vers cinq heures et je me flatte du moins que, si vous ne voulez pas venir nous recevoir à Portland place, je pourrai aller vous embrasser dans Beaumont square. Nos chevaux sont partis ce matin : demain nous coucherons à Sittingbourne. — Merci, cher papa de vos conseils dont j’espère bien profiter ; mon insouciance pour l’opinion du cercle peu nombreux qui m’a accablée de sa désapprobation ne se jugera que par mon extrême mais froide politesse. À la place de ces dames cependant, j’avoue que je serais mal à mon aise, d’autant plus que j’ai raison de croire que le plan d’aller chez le Général sans se soucier des intentions de madame de Boigne ne conviendra nullement : au surplus, nous verrons. Je gouvernerai à la lame et j’espère que je n’aurai pas passé six semaines au bord de la mer sans faire des progrès en ce genre. — Nous avons été hier à Dandelion : c’est un assez joli jardin, c’est-à-dire un grand tapis vert entouré d’arbres très beaux, commandant une superbe vue de la mer et situé à un mille de Margate. J’y ai trouvé les Morgan avec qui nous nous sommes promenés pendant la demi-heure que j’ai passée dans ce jardin qui contenait environ trois à quatre cents personnes dont la plupart ne paraissait pas very fashionable ; au surplus, c’est un joli coup d’œil. — Je ne sais pas un mot de ce que j’écris, car monsieur de Boigne est là qui fait ses comptes et, depuis une heure, la chambre ne désemplit pas de cuisiniers, de laquais : c’est un tintamarre, un charivari, des deux et deux font cinq (car c’est ainsi que l’on compte à Ramsgate) qui me rendent folle, et si folle que, vous embrassant tendrement tous les deux, je vais prendre le parti de sortir de la chambre. Adieu, mes bons et chers amis.




Yarmouth ; vendredi, 22 novembre

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On me dit qu’il est tard, ce que j’ignorais, et, comme la poste part à une heure, je ne voudrais pour rien au monde que vous fussiez sans lettre de moi aujourd’hui. J’ai été