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CHAPITRE vii


Séance royale. Nomination de pairs. — Mon père accepte l’ambassade de Turin. — Motifs qui le décident. — Madame et mademoiselle de Staël. — Monsieur de La Bedoyère. — Maladie de Monsieur. — Le chevalier de Puységur. — Le pavillon de Marsan. — Maintien des dames anglaises. — La comtesse de Nesselrode. — La princesse Wolkonski. — Mon frère obtient un grade. — La comtesse de Chatenay.

Après avoir livré au public la déclaration de Saint-Ouen, il s’agissait de formuler une charte ; mais, soit que les réflexions fussent venues, soit qu’on eût adopté celles qui avaient été suggérées, on commençait à trouver les concessions bien larges.

Monsieur de Talleyrand, dans son discours au Roi, avait dit élégamment que les barrières étaient des appuis ; la Cour craignait qu’elles ne fussent des obstacles. En supposant qu’il fût sage de ne pas inonder de trop de liberté un pays tenu depuis longtemps sous une sévère contrainte, c’était en tout cas une grande faute de nommer, pour rédiger la charte, trois hommes qui professaient hautement leur répugnance pour un gouvernement représentatif : le chancelier Dambray, monsieur Ferrand et l’abbé de Montesquiou.

Ils se sont vantés alors et ont avoué depuis qu’elle n’était, à leurs yeux, qu’un moyen transitoire pour arriver à l’ancien régime ou plutôt à la monarchie absolue. Car les institutions créées par le temps, les usages et les mœurs,