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APPENDICES
QUELQUES CORRESPONDANTS DE MADAME DE BOIGNE


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La reine Marie-Amélie.
Twickenham, ce 16 janvier 1817.

Ma chère Adèle, Vous avez été bien aimable de Vous rappeller de moi en m’envoyant un échantillon de votre charmant ouvrage. Nous avons tous admiré le gout, la patience et l’excellence de l’aimable ouvrière, je n’espère pas de pouvoir Vous imiter, mais, avec un si bon modèle sous les yeux, je travailleré avec plus d’ardeur, et mon ouvrage me deviendra doublement agréable en pensant à Vous. Vos dignes Parens ont donné une charmante petite soirée à mes enfans et ceux-ci n’appellent plus Mme d’Osque notre amie. J’espère que Vous serez entièrement quitte du rhûme que vous avez souffert ; nous parlons bien souvent de vous avec vos Parens, car je vois bien que c’est la conversation qui leur fait plus de plaisir, et à moi de même. Ma sœur et mon mari me chargent de tous leurs complimens pour Vous et, en Vous embrassant avec toute l’amitié, je suis

Votre bien affectionnée
Marie-Amélie.
Samedi 20 mars 1819.

Ma chère Adèle, Vous avez rendu bien justice à mon cœur en m’apprenant que votre pauvre mère est arrivée heureuse-