Les fatales Ordonnances de juillet 1830 seront l’œuvre de cette coterie et de son intolérante exaltation.
Le général de Boigne meurt en juin 1830.
La Révolution de juillet amène aux Tuileries un roi libéral, une famille qu’une ancienne amitié rend chère à madame de Boigne.
Après avoir, selon son expression, « trouvé sa jeunesse derrière elle sans en avoir joui », elle a une belle maturité : femme élégante, spirituelle, riche, indépendante, hautement estimée.
Madame de Boigne qui n’a connu ni la douceur de la vie conjugale, ni celle de la maternité, a été dominée d’un sentiment unique, l’amour familial : son père, sa mère, son frère, son exquise belle-sœur, ses neveux.
L’amour de la race n’est pas un préjugé, mais le sentiment qui assimile la famille à un individu, dont la pérennité est rendue nécessaire, par le progrès que chaque génération en attend, sentiment louable, existant dans toutes les classes de la société.
Elle a vu cette race assurée par son neveu Rainulphe, le dédicataire de ses Mémoires. Puis par son petit-neveu Osmond, né en 1855 et trop tôt ravi à ceux qui l’aimaient, en 1904.
L’éducation, les sentiments que les filles d’une famille portent à une autre, dans le mariage, lui