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façade postérieure : Félibien ne la donne pas et son texte ne contient aucune indication à son sujet. — Son croquis indique, au rez-de-chaussée du pavillon central, une porte en anse de panier assez singulièrement placée sur le côté : elle donnait sans doute accès à un escalier dont le noyau aurait été dans l’axe du pavillon ; le départ de l’escalier ayant lieu à droite de cet axe, son arrivée au premier étage aurait été à gauche, ce qui motiverait cette irrégularité.

Ce beau bâtiment présente, au premier étage, quelque analogie avec celui de la galerie des Cerfs du palais de Fontainebleau, construite également durant le règne de Henri IV, et dont le style sobre, élégant, les belles proportions, la fermeté, la sobriété des sculptures, et particulièrement la disposition des lucarnes dépassant l’entablement qui soutient la toiture, pouvait donner une idée, sans doute assez exacte, de l’aspect que présentaient jadis les galeries du jardin royal de Blois. — Félibien n’indique pas le nom de l’architecte auteur de ce beau travail, mais il note que les sculptures étaient dues au ciseau d’un artiste Blésois, nommé Boyer, sous les ordres duquel travaillait un nommé Robelin, de Paris. (Aux registres de la paroisse Saint-Honoré de Blois on trouve, à la date du 7 septembre 1602, le baptême d’une fille de Jacques Boyer, maître sculpteur, et d’Anne Chappelain ; le parrain était Julien Autissier, maçon de Paris. Les registres de la même paroisse indiquent encore la naissance d’une autre fille, des mêmes, à la date du 26 janvier 1616).

Ce magnifique bâtiment a été détruit à l’époque de la Révolution..... comme tant d’autres, hélas ! qui décoraient notre ville. Il est question aujourd’hui, d’élever, à peu près au même point, la gare du tramway d’Herbault ; il est à craindre que le nouvel édifice ne nous dédommage pas de la disparition de la belle galerie de Henri IV, car les constructions utilitaires, quelque soin que l’on prenne pour