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de cette construction, et qu’elles devaient porter les poutres soutenant les planchers du premier étage ; les traces d’une console semblable subsistent aussi, de l’autre côté de l’avenue, à l’entrée de la manufacture, sur le mur de la maison voisine, près de la loge du concierge, et indiquent la continuation de la galerie à droite du pavillon central). Jusqu’à l’époque de la construction de cette galerie, les jardins bas du château n’avaient été séparés des jardins hauts que par un talus gazonné et par un berceau de charpente ombrageant une longue allée le long de ce talus. La galerie de Henri IV, élevée à la place de ce berceau, fut édifiée en 1600. Construite entièrement en belles pierres de taille, elle était ouverte sur le jardin bas par une longue suite d’arcades séparées par des trumeaux auxquels étaient adossés des pilastres.

Au milieu du bâtiment, et légèrement en avant-corps sur les parties latérales, s’élevait un pavillon central, dominant la construction et couvert par un dôme surmonté d’un lanternon. Au rez-de-chaussée, l’arcade placée dans l’axe de ce pavillon était flanquée de quatre colonnes, deux de chaque côté, décorées de branches de laurier entourant le chiffre de Henri IV surmonté de la couronne royale. Entre les colonnes, se trouvait réservée une niche, surmontée d’un cartouche portant un petit fronton triangulaire, et au-dessous de laquelle la plinthe était richement décorée.

Le croquis de Félibien semble reproduire avec exactitude l’aspect de l’édifice, tel qu’il l’avait sous les yeux, en 1681, car, au premier étage de ce pavillon, les quatre colonnes qui entourent la fenêtre centrale sont représentées simplement épannelées, et sur le tympan du fronton triangulaire qu’elles supportent il a indiqué les bossages destinés à recevoir une décoration sculptée et non exécutée. Ce bâtiment, en effet, ne fut jamais terminé : durant sa construc-