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RAPPORT à la Société sur des thermes et un cimetière gallo-romains découverts à Rodez
Par M. l’abbé CÉRÈS[1].

Messieurs,

Quand je vous annonçai, il y a déjà quelques mois, la découverte de thermes aux environs de Rodez, je promis en même temps de vous tenir au courant de mes travaux de fouilles et de vous en faire connaître le résultat. J’aurais dû, j’en conviens, ne pas mettre un si long retard à l’accomplissement de ma promesse ; mais de nouvelles et non moins importantes découvertes sont survenues, elles se sont rapidement succédées et la pioche a dû primer la plume avec plus de raison, bien sûr, que la force ne doit primer le droit. La nature de ce modeste récit et l’intérêt qu’il peut offrir parleront-ils assez haut pour faire oublier ma faute ?

Nous connaissions déjà, du vieux Rodez, l’amphithéâtre qui avait diverti ses habitants et le merveilleux aqueduc qui les avait désaltérés. Depuis bientôt un an nous connaissons ses bains publics et depuis seulement quelques jours le champ qui offrit un dernier asile à nos vieux ancêtres ; j’ai donc à vous entretenir aujourd’hui, non-seulement des bains dont j’avais promis de vous parler uniquement, mais encore de la nécropole de l’antique cité que le plus heureux des hasards nous a fait récemment découvrir.

  1. La 1re partie concernant la découverte des thermes a été déjà publiée, à peu de chose près, dans le Bulletin monumental, no 1, 1878.