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remarquable par le degré de culture intellectuelle auquel il était arrivé, avait, en même temps que les leçons de Péreire, qui appartenait à la communion israélite, reçu, pour son instruction religieuse, celles du doctrinaire qui catéchisa les deux soeurs devenues plus tard les premières élèves de l’abbé de l’Épée. Ce religieux était bien (notre nouveau narrateur nous le nomme) le père Vanin, de la communauté des prêtres de la Doctrine chrétienne ; mais il appartenait, nous dit toujours Saboureux de Fontenay, non pas au monastère, placé sous l’invocation de saint Charles, qui était sis à l’angle des anciennes rues des Fossés-Saint-Victor et Neuve-St-Etienne, mais bien au eouvent dit de St-Julien-des-Ménétriers, situé, celui-ci, dans un tout autre quartier de Paris, à l’angle de la rue St-Martin et de celle des Petits-Champs-St-Martin, aujourd’hui rue Brantôme.

Quand était mort ce père doctrinaire dont le décès avait précédé les débuts de l’abbé de l’Épée dans la nouvelle carrière, c’est ce qui ne se trouvait consigné dans aucune publication. Après bien des appels infructueux, après d’inutiles recherches faites à d’autres sources, nous avons pensé devoir interroger enfin, à cet égard, quelques-uns des dossiers les moins remués des Archives nationales. Nous laissant involontairement guider, d’abord, par le renseignement, si peu sûr pourtant, que nous avait fourni l’abbé Sicard, nous avons commencé par dépouiller les pièces concernant les Pères Doctrinaires de la maison de Saint-Charles. Nous n’avons trouvé, dans aucune, la mention d’un religieux du nom de Famin, pas plus, du reste, que nous n’y trouvions celle d’un père Vanin. Passant, alors, au dossier de la maison de St-Julien-des-Ménétriers, nous y avons, d’abord, tout aussi vainement compulsé nombre de liasses, de cartons et de registres, et nous désespérions de rien découvrir, là non plus, qui, satisfît notre curiosité, lorsque nous arrivons à la dernière pièce, un simple registre de dépenses, presque le livre de cuisine du couvent. Ce ne fut pas pour nous une médiocre satisfaction que d’y trouver au bas de divers comptes la signature de Simon Vanin, avec la qualification