Page:Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, tome 11.djvu/385

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

loger de la même manière tous les ouvriers qu'ils occupaient en les soumettant à une règle commune. Cette règle consistait :

1° À travailler en silence, à ne parler que par nécessité.

2° À interrompre un instant à toutes les heures ce calme par le chant d'un psaume ou de quelque antienne, ou encore des litanies que l'un d'entre eux entonnait.

Comme on n'avait qu'une petite chapelle provisoire placée non loin du chantier, les dimanches et jours de fêtes, pour assister aux offices, les ouvriers se tenaient dehors, et de là ils s'unissaient aux moines pour prier et chanter les offices de l'Église. La veille des grandes fêtes surtout, les ouvriers illuminaient leurs charrettes qui contenaient des groupes de huit à dix personnes et ressemblaient à des chapelles improvisées. C'est ainsi que moines et ouvriers en posant chaque pierre y attachaient une prière.

Les grands dons obligèrent Guillaume à de grandes dépenses. Il songea à faire construire un monastère qui pût contenir au besoin un grand nombre de religieux, laissant toutefois à ses successeurs le soin d'y faire bâtir une église répondant à la grandeur et à la beauté du couvent.

Le monastère affectait une forme rectangulaire. Au midi, du côté de la porte d'entrée, se trouvaient les appartements de l'abbé et de l'économe. A l'orient étaient les salles du chapitre, la bibliothèque, et des chambres à donner. Au couchant se trouvaient les caves, le grenier et le lieu des provisions. Au nord, l'emplacement de l'église. Le cloître occupait le centre de ces constructions ; il mesurait, du nord au midi, en longueur (dans œuvre), 27 mètres ; d'orient en occident, en longueur, 29 mètres.


DEUX OPINIONS DIFFÉRENTES SUR L'ÉPOQUE DE LA FONDATION DE LOC-DIEU. — CAUSES DE CE DÉSACCORD.


Dans un mémoire de la Société des lettres, sciences et